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du 4 au 7 janvier 2010 (semaine 01)
 

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2010-01-07 - Cambodge
POUR UNE ÉGLISE SERVANTE

Mgr Olivier Schmitthaeusler, religieux français des Missions Étrangères de Paris et nouvel évêque coadjuteur du Vicariat apostolique de Phnom Penh, appelle l’Eglise du Cambodge à être « une Eglise servante ».

A l’évêché de Phnom Penh, le dimanche 3 janvier, fête de l’Epiphanie, le P. Schmitthaeusler s’est adressé de manière informelle à quelque 300 responsables et agents pastoraux du diocèse. Tout en soulignant que « Dieu [avait] souvent choisi des jeunes pour le servir : David, Jérémie, Marie, Mgr Ramousse [nommé vicaire apostolique de Phnom Penh à l’âge de 34 ans], Mgr Salas [nommé coadjuteur de Phnom Penh le 6 avril 1975 à l’âge de 38 ans et mort d’épuisement en septembre 1977 dans le Cambodge des Khmers rouges], le nouvel évêque a demandé à ses invités de faire que l’Eglise à Phnom Penh « soit Une avec nos frères et sœurs, proche de la vie des hommes, de leurs joies et de leurs souffrances ».

Il a ajouté que, s’il avait fait graver sous le pied de son calice, le jour de son ordination sacerdotale, les mots « Par amour», il avait accepté de devenir évêque « Par service avec amour, à cause de Jésus ». Soulignant sa qualité d’étranger au pays mais d’étranger enraciné depuis douze ans au Cambodge, il a déclaré avoir pour seul désir « celui de servir l’Eglise au Cambodge et de donner à l’Eglise son identité catholique et cambodgienne ».

Pour cela, la communauté catholique se doit d’être « une Eglise servante », soucieuse de « promouvoir la pastorale des vocations », donnant « toute la priorité au grand séminaire », développant la formation chrétienne « afin que les responsabilités soient partagées avec les laïcs », tout en continuant « à être signe de communion, spécialement entre les communautés cambodgiennes et vietnamiennes ».

Au sein de la petite Eglise catholique du Cambodge, formée des deux préfectures apostoliques de Kompong-Cham et de Battambang et du vicariat apostolique de Phnom Penh, la nouvelle de la nomination du P. Schmitthaeusler a été reçue comme « un beau cadeau de Noël ». Il vient ainsi épauler Mgr Emile Destombes. Affaibli depuis quelque temps par la maladie, Mgr Destombes ne fait pas mystère de sa volonté de présenter sa démission au Saint-Siège dès août 2010, pour son 75ème anniversaire.

Originaire de Strasbourg, Olivier Schmitthaeusler a 16 ans lorsque son père est ordonné diacre permanent. Trois ans plus tard, à 19 ans, il entre au grand séminaire de Strasbourg et part deux plus tard en coopération au Japon, où il enseigne le français à l’université catholique d’Osaka. Revenu en France achever ses études, il entre aux Missions Etrangères de Paris en 1998, d’où il est envoyé, quelques mois plus tard, au Cambodge.

En 2005, il est nomméà Tchomka Tien, localité située à trois heures de voiture de Phnom Penh. La communauté chrétienne de Tchomka Tien se résume alors à deux personnes, un unique chrétien et le P. Schmitthaeusler. Rapidement, le missionnaire va se mettre au service des habitants de ce village situé au milieu des rizières. Une école maternelle, un collège et un lycée professionnel voient le jour entre 2003 et 2005. Un atelier de tissage de la soie est également construit autour de l’église Notre-Dame du Sourire, dont les fresques colorées représentant des scènes bibliques ont été peintes par un artiste bouddhiste.

Un peu plus au sud, en 2006, naît au Phnom Voah un « Centre Jean-Paul II pour la vie », où sont accompagnées des familles de sidéens. En 2009, le missionnaire achève la construction de l’Institut universitaire St Paul à Angtasom, à 70 km au sud de Phnom Penh, afin d’assurer une meilleur formation à ses élèves, en agriculture et en télécommunications (2).

Interrogé à cette occasion sur le sens de son travail, le P. Schmitthaeusler répondait : « La mission, c’est annoncer l’Evangile pour permettre à la personne de se développer dans son intégralité, dans tous les aspects de sa vie (…). C’est être présent au cœur de la vie des gens, pour leur permettre de grandir, de trouver une voie, un chemin. Si c’est le chemin du Seigneur, c’est le bonheur ! Si c’est un autre chemin, l’essentiel est qu’ils trouvent un bonheur à leur vie qui leur permette d’avancer. » (source : MEP-EDA)


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