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du 4 au 7 janvier 2010 (semaine 01)
 

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2010-01-07 -
AH, CETTE LAÏCITÉ A LA FRANÇAISE....!


Tous les sept ans, depuis 10 siècles, 17 communes du Limousin, dont Limoges, voient des centaines de milliers de fidèles et de visiteurs, fêter les "ostensions" des reliques du Limousin. Le tribunal administratif de Limoges les juge "illégales".

C'est une occasion unique de mettre en valeur le riche patrimoine culturel accumulé depuis des siècles : oevres d'art et orfèvreries. C'est une fête populaire et religieuse dont l'intérêt touristique et économique n'est pas négligeable, pour les commerçants, les communes et la région. Le conseil régional en assurait la mise en oeuvre, grâce à de modiques subventions.

Et cette année, après dix siècles, le tribunal administratif de Limoges se réveille et a jugé illégales ces subventions de la région Limousin et du département de la Haute-Vienne versées pour des cérémonies traditionnelles d'exposition de reliques de saints limousins, en raison du principe de laïcité.

Les communes et les associations organisatrices qui avaient bénéficié de subventions publiques pour l'édition 2009, devront les reverser aux conseils régional et général, "quel que soit la modicité de leur montant."

Certes le tribunal administratif, saisi par treize militants d'association de défense de la laïcité et de la libre pensée, a considéré que même si "l'intérêt culturel touristique et économique non négligeable" des ostensions qualifiées de "cérémonies traditionnelles, est non négligeable, dès lors qu'elles trouvent leur fondement même dans la vénération de saints catholiques et que leur objet est la présentation au public des reliques de saints, elles ne peuvent pas être considérées comme ayant perdu leur caractère de cérémonie de culte de la religion catholique".

Le conseil général, qui avait déjà versé des subventions par le passé, ainsi que le conseil régional, ont donc méconnu la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat en accordant ces subventions "quel que soit la modicité" de leur montant, selon le tribunal. (source : Limoges)


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