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du 11 au 14 janvier 2010 (semaine 02)
 

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2010-01-14 -
UNE ÉTAPE VERS LA CONCORDE ET L'AMITIÉ

La présence du patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal,
lors de la visite du Pape à la synagogue de Rome est significative des relations qu'inscrit l'existence de l'État d'Israël en Terre Sainte, élargissant ainsi le sens de cette visite.

Il en est de même de la signification de la présence de Mgr Antonio Franco, nonce apostolique en Israël et délégué apostolique pour Jérusalem et les territoires palestiniens, ainsi que Mgr Giacinto Boulos Marcuzzo, vicaire du patriarche de Jérusalem des latins pour Israël.

Et cette annonce a été faite devant une délégation de 26 personnes composée d'évêques et de représentants de conférences épiscopales et d'organismes catholiques européens et nord américains.

" Cette visite à la communauté juive de Rome dépasse la communauté juive de Rome et n'est pas à restreindre aux seules questions souvent mises en exergue dans les relations judéo-chrétienne. Elle met en valeur une dimension ecclésiale et une dimension "politique" dans le cadre des porparlers du Saint-Siège avec l'État d'Israël. "C'est un geste que nous faisons de tout cœur pour monter notre respect également à la communauté israélienne", déclare non pas un simple pore-parole, mais le cardinal patriarche de Jérusalem.

" Nous espérons que ce geste aura un impact positif sur l'opinion publique israélienne et sur Jérusalem."

" Cette visite, sans être une nouveauté, revêt une haute valeur symbolique, explique le P. David Neuhaus, vicaire patriarcal pour la communauté catholique hébréophone. Juifs et catholiques ne sont peut-être pas habitués à voir l'Eglise catholique aller avec respect vers ses frères juifs."

" Le fait que, le dimanche 17 janvier, le patriarche et le nonce seront présents est significatif, car cela montre que l'Eglise de Terre Sainte fait aussi partie de l'Eglise universelle qui a à cœur le sort de ces communautés du Moyen Orient." Mais à cela s'ajoute la présence de plusieurs cardinaux aux côtés du Pape, signe aussi de cet engagement irréversible de l’Église et non pas simplement des instances du Saint-Siège. Parmi eux, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris.

Tout aussi important, pour cette visite, l’engagement de la communauté juive qui a décidé de passer outre à la décision concernant Pie XII, estimant que les justifications présentées ensuite par Rome étaient suffisantes. Comme si la partie juive, au-delà des difficultés que traverse aujourd’hui le dialogue, voulait souligner que, pour elle aussi, une étape avait été irrémédiablement franchie en 1986.

Il est vrai également que l’aspect diplomatique a pesé fort dans la balance : Israël, de plus en plus isolé sur la scène internationale, a besoin aujourd’hui de ménager le Saint-Siège. Le gouvernement aurait ainsi beaucoup œuvré pour que le rabbin de Rome, malgré l’affaire de Pie XII, ouvre dimanche ses portes au Pape.


Dans le même temps, arrive à Rome une délégation pour la IXème réunion du Comité mixte, réunissant les représentants de la Commission du Saint-Siège et du grand rabbinat d'Israël pour les relations avec l'Eglise catholique, réunion qui aura lieu du 17 au 20 janvier et dont, d'ne certaine manière, la visite à la synagogue de Rome est comme une introduction significative.

La visite du Pape le 17 janvier tombe en effet le jour de la 21ème Journée pour l'approfondissement et le développement du dialogue entre catholiques et juifs qui a pour thème : « La Quatrième Parole: 'Souviens-toi du jour du Sabbat pour le sanctifier' (Es 20,8) ».

Dans la lettre de voeux adressée par le Pape au Grand rabbin, Benoît XVI "souhaite que (sa) prochaine visite à cette communauté manifeste et augmente la fraternité entre les juifs et les catholiques et constitue une étape ultérieure sur l'irrévocable chemin de concorde et d'amitié" entre eux. (source : Service de presse du Vatican)


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