Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 20 au 23 janvier 2010 (semaine 03)
 

-
2010-01-23 - Sri Lanka
RÉCONCILIATION ET DÉVELOPPEMENT

Le nouveau président, qui sortira des élections le 26 janvier, aura deux priorités, “la réconciliation de la société et le développement économique du pays” , déclare Mgr Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo.

A quelques jours du vote par lequel 14 millions d’électeurs sri-lankais seront appelés à choisir le nouveau chef de l’État. La période préparatoire aux élections a été marquée par différents épisodes de violence qui ont secoué l’opinion publiques et qui a créé des tensions entre les deux forces qui se disputent le pouvoir.

Il y a quelques jours, une explosion à touché la maison du riche entrepreneur Tiran Alles, soutien du candidat d’opposition, le général Sarath Fonseka, présenté par une coalition de partis, dont le “United National Party” et le “Janatha Vimukthi Peramuna”.

Le général, qui a conduit les troupes de Colombo à la victoire contre les rebelles du “Liberation Tiger of Tamil Eelam”, jouit d’une grande popularité a cquise pour ses mérites de guerre. De l’autre côté, le président sortant, Mahinda Rajapaksa, à la tête de la “United People's Freedom Alliance”, peut se vanter d’avoir donné un dénouement politique à la crise, en décidant de ne pas faire de pacte avec les minorités rebelles tamouls et de donner à l’armée le champ libre pour défaire définitivement les nombreuses rébellions qui depuis des dizaines d’années tenaient en échec le pays entier.

“Il y a deux candidats forts, très populaires. Les deux peuvent revendiquer les mérites de la victoire durant la guerre. Des tensions et des violences pré-électorales sont prévisibles”, fait remarquer Mgr Ranjith, qui signale au futur président les objectifs fondamentaux pour le pays, la réconciliation et le développement : “Le nouveau gouvernement doit aider le pays à mettre de côté les années douloureuses de la guerre et les divisions.

" Il faut chercher l’unité, la paix et l’harmonie, dans la juste valorisation des différences. Par ailleurs la guerre a freiné le progrès et le développement économique du pays ; il faut travailler beaucoup dans un tel sens pour récupérer le terrain perdu. La réconciliation et le développement sont assurément les défis les plus importants pour la nation”.

L’archevêque de Colombo rappelle la mission des leaders religieux en Europe en novembre 2009 pour demander à l’Union européenne de renouveler les accords et les bénéfices commerciaux concédés au Sri Lanka. L’Union, selon la procédure, a concédé de proroger de huit mois, “un temps durant lequel le gouvernement pourra démontrer sa volonté de satisfaire les demandes de l’UE, dans le domaine du respect des droits de l’homme”.

“Dans cette phase de reconstruction et de reprise – affirme Mgr Ranjith – le pays a besoin d’être aidé et accompagné par la communauté internationale, et non pas abandonnée”. Une des questions les plus délicates est celle des réfugiés tamils qui, après la voie libérée par le gouvernement, peuv ent laisser les camps où ils ont séjourné pendant des mois. “Il faut avant tout sauvegarder leur vie, en prévoyant le déminage total des territoires. Et souvent ensuite, en rentrant dans leurs villages, ils ne trouvent rien d’autre que des ruines.

Il faut donc une aide concrète mais aussi un soutien psychologique pour retrouver une vie normale”, dit l’Archevêque. Dans cette phase l’Église “opère pour aider à l’entente entre la communauté singhalaise et celle tamil, soutenant un projet de décentrement des pouvoirs, pour faire que la communauté tamil soit une partie vive du pays. En outre, elle agit dans la sphère sociale pour la tutelle de la justice et de la paix, en collaboration avec les autres leaders religieux.

Enfin, une partie importante des organisations catholiques est active dans l’œuvre de solidarité envers les populations touchées par la guerre”. (source : Fides)


Retour aux dépêches