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FlashPress - Infocatho
du 04 au 06 février 2010 (semaine 05)
 

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2010-02-06 - Inde
LA HONTE CACHÉE DES CHRÉTIENS DE L'ORISSA


La souffrance des réfugiés chrétiens de l’Orissa, victimes des violences antichrétiennes en août 2008, se poursuit. Ils ont été touchés et outragés deux fois : quand ils furent chassés de leurs villages et qu'ils ne purent recontrer la délégation de l'UE.

La première fois à cause de la furie des groupes extrémistes indous qui ont livré aux flammes leurs maisons et leurs propriétés ; la seconde à cause des conditions dans lesquelles le gouvernement local de l’Orissa – après avoir longtemps traîné – a finalement autorisé la visite d’une délégation de représentants de l’Union Européenne (UE).

La présence des réfugiés installés tant bien que mal au milieu des routes, leurs conditions évidentes de marginalisation et de misère, le manque absolu de toute assistance sociale, l’état d’abandon dans lequel i ls se trouvent, auraient été signe évidents de la responsabilité et de l’indifférence du gouvernement local devant cette pénible situation.

Les fonctionnaires civils ont donc décidé de “relaver” la zone qui fut visitée par la délégation de l’UE, les 4 et 5 février. Et ainsi, environ 100 personnes de 21 familles très pauvres, de 11 villages chrétiens – actuellement installés dans des tentes de fortunes, où ils s’épuisent à survivre – ont été contraintes d’abandonner à la hâte la ville de G Udaigiri, où elles s’étaient établies au lendemain des violences.

Elles ont dû quitter à l’improviste les camps de réfugiés. Leur présence était déplaisante au gouvernement de l’Orissa qui voulut montrer, à la délégation de l’UE, seulement les maisons reconstruites, en racontant comment la zone de Kandhamal est revenue à une complète normalité et à l’harmonie.

“La situation est très grave. Nous avons écrit une lettre à la Commission Nationale pour les Minorités, pour signaler ces nouvelles et évidentes violations des droits de ces réfugiés chrétiens et citoyens indiens” a déclaréJohn Dayal, responsable de la All India Christian Council, organisme œcuménique qui défend les droits des minorités religieuses en Inde.

“En ce moment, nous n’avons pas de nouvelles sur l’endroit où se sont transférés les réfugiés. Il faut rappeler qu’il y a encore plus de la moitié des 5 600 maisons détruites ou brûlées à Kandhamal à reconstruire”. (source : Fides)


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