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du 18 au 20 février 2010 (semaine 07)
 

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2010-02-20 - Ouganda
RECHERCHER UN DIALOGUE RESPECTUEUX ET APPROFONDI


" Une Église en dialogue avec tous et qui fasse respecter sa doctrine", dit Mgr John Baptist Kaggwa, chargé de la formation des prêtres de l’Ouganda, un pays où cohabitent différentes confessions chrétiennes et d’autres religions.

" Ma première préoccupation est d’offrir à l’Église des prêtres et des religieux qui soient motivés et bien formés pour servir les fidèles," déclare l'évêque de Masaka, chargé de la formation des prêtres de l’Ouganda.

Mgr Kaggwa est à Rome pour participer au Cours “Bishop : the first representative of Christ in priestly formation," cours destiné aux évêques de langue anglaise chargés de la formation du clergé et organisé par le Centre International d’Animation Missionnaire (CIAM).

" Dans les pays, dit-il, en plus des petits séminaires, il y a 5 grands séminaires, dont 4 sont nationaux, et qui appartiennent donc à la Conférence Épiscopale, et un interdiocésain. Nous sommes heureux des nombreuses vocations. Je cite seulement un fait : chacun des 4 séminaires de la Conférence Épiscopale accueille 150 séminaristes, pour un total de plus de 600 étudiants pour ces 4 instituts seulement.

Mgr Kaggwa ne cache pas cependant certaines difficultés rencontrées dans la formation du clergé. “Nous nous sentons la responsabilité du discernement afin que les nouveaux prêtres soient vraiment des personnes consacrées à l’Église et à ses fidèles. Nous avons également des difficultés financières, car soutenir ce chemin de formation coûte quelque chose et nous vivons dans un pays pauvre. Nous sommes donc reconnaissants à la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples qui, à travers l’œuvre Pontificale Missionnaire de Saint Pierre Apôtre, nous aide dans la formation du clergé et des religieux

Il a évoqué, lors de son entretien, les rapports œcuméniques et interreligieux dans son pays. “En Ouganda nous avons une organisation qui réunit l’Église catholique, l'Église anglicane et l'Église orthodoxe. Nous nous réunissons une fois par an pour discuter des sujets d’intérêt commun : la situation politique, l’assistance sanitaire et le développement humain de notre peuple. Nous n’avons cependant pas encore réussi à résoudre certains problèmes à caractère doctrinal, comme celui des mariages mixtes."

" En ce qui concerne le dialogue interreligieux, nous avons des forums de discussion sur des sujets qui touchent à la justice, à l’assistance sanitaire, à la diffusion du Sida, à la distribution des médicaments. Dans l’ensemble la cohabitation interreligieuse est positive."

“L’Église catholique – poursuit l’évêque – a un avenir de cohabitation, de dialogue et de travail commun. Ceci est aussi vrai du point de vue de l’enseignement : nos écoles sont ouvertes à tous, tout comme il existe des écoliers catholiques qui fréquentent des écoles d’autres confessions religieuses. Dans l’école publique, des aumôneries permettent d’enseigner sa propre religion."

“ Nous devons améliorer notre cohabitation en cherchant un dialogue plus approfondi sur les sujets qui nous séparent, en tenant compte cependant de l’orientation de l’Église catholique. Nous devons rappeler la recommandation de Paul VI pour qui, dans le dialogue œcuménique il ne doit pas y avoir de compromis sur les questions doctrinales," conclut Mgr Kaggwa. (source : Fides)


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