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2010-03-03 -
UNIFORMITÉ OU UNITÉ DANS LA DIVERSITÉ

Du 19 au 22 février, s'est tenue la rencontre internationale de Syndesmos, la Fédération mondiale de la jeunesse orthodoxe, à Bruxelles, sur le thème: "Être témoins du Christ, aujourd'hui".

Dans son message d'accueil aux participants, Mgr Gabriel, archevêque des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale et exarque du patriarcat œcuménique, s'est dit heureux de la présence de tant de participants venus des quatre coins d'Europe et il a voulu appuyer l'actualité du thème choisi.

Il a souligné que la mission assignée par le Christ à l'Église ne pourrait être accomplie aujourd'hui si l'on cherchait à imposer une uniformité culturelle à toutes les communautés orthodoxes: "l'unité dans la diversité, voilà qui pourrait être le slogan de l'orthodoxie".

Dans son intervention sur le thème "Soyons l'âme du monde", Cyrille Sollogoub, président de l'Acer-MJO et enseignant à l'Institut Orthodoxe Saint-Jean-le-Théologien, a rappelé aux participants les principes de vie de l'Église des premiers temps: "Les chrétiens avaient alors conscience d'être l'âme du monde, et vivaient de manière à manifester, dès aujourd'hui, l'inauguration d'un nouveau monde, dans la présence, parmi eux, du Christ ressuscité, vainqueur de la mort (...). Pour les premiers chrétiens, la communion eucharistique constituait l'Église, et leur donnait la nourriture essentielle pour accomplir leur témoignage et leur mission dans la société".

La deuxième intervention, intitulée "Témoigner du Christ dans notre vie quotidienne", a été assurée par le père Constantin Miron, théologien et prêtre du diocèse d'Allemagne du patriarcat œcuménique, qui a insisté sur le fait que, pour les chrétiens, toute terre étrangère est une patrie et toute patrie une terre étrangère, même dans les pays supposés orthodoxes.

"Aujourd'hui, a poursuivi le père Constantin, nous ne sommes probablement plus disposés à mettre tous nos biens en commun avec nos frères et sœurs de notre communauté, mais notre vocation chrétienne demeure identique à celle des premiers chrétiens. Il appartient dès lors à chaque fidèle et à chaque communauté de faire preuve de discernement (diacrisis) afin de trouver le moyen adéquat pour témoigner de la foi orthodoxe dans les différents contextes".

Syndesmos, dans ses projets, se met au service de l'Église, notamment en formant des jeunes qui seront capables de dépasser les barrières qui séparent parfois les orthodoxes aujourd'hui, barrières linguistiques, culturelles ou juridictionnelles. Les participants venaient de 19 pays: Albanie, Allemagne, Arménie, Belarus, Belgique, Bulgarie, Canada, Ex-République Yougoslave de Macédoine (FYROM), Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Russie, Serbie, Slovaquie. Ils se sont donné rendez-vous en août, pour la prochaine rencontre de Syndesmos, dans le Sud de la France. (source : Orthodoxie)

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