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du 4 au 6 mars 2010 (semaine 09)
 

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2010-03-06 - ONU
VOUS DEVEZ PROTÉGER LES DROITS DE L'HOMME


La défense des droits humains peut contribuer à résoudre la crise financière actuelle, fait observer le représentant du Saint-Siège, en surmontant « la dichotomie obsolète » entre les sphères économique, sociale et écologique.

Mgr Silvano M. Tomasi, représentant permanent du Saint-Siège aux Nations Unies et auprès d'autres organisations internationales à Genève, est en effet intervenu lors de la 13ème session du Conseil des droits humains, le 3 mars, la session spéciale du Conseil des droits de l'homme consacrée à la crise économique.

" La crise financière mondiale a causé une récession mondiale avec des conséquences sociales dramatiques, y compris la perte de millions d'emplois et le risque grave que pour de nombreux pays en voie de développement, les Objectifs de développement du Millénaire ne puissent être atteints. Les droits de très nombreuses personnes sont compromis, y compris ceux d'un accès à l'eau, à la nourriture, à la santé et à un travail digne. Surtout, quand des parties importantes d'une population nationale voient leurs droits sociaux et économiques bafoués, la perte d'espérance met en danger la paix.

" La communauté internationale a la responsabilité légitime de demander pourquoi cette situation s'est créée, à qui en revient la responsabilité et de quelle manière une solution concertée peut nous faire sortir de la crise et faciliter le rétablissement des droits. La crise a en partie été causée par le comportement problématique de certains acteurs du système financier et économique, y compris des administrateurs de banques et ceux qui auraient dû être plus attentifs en ce qui concerne les systèmes de monitorage et de responsabilité.

" Ils ont donc une grande responsabilité dans les problèmes actuels. Toutefois, les causes de la crise sont plus profondes.

" Bien que certains signes de reprise semblent visibles, la crise continue d'aggraver la situation de millions de personnes dans leur accès aux besoins fondamentaux de la vie" et a également « compromis les plans de retraite » de beaucoup. C'est pourquoi il faut une "nouvelle régulation" et un "système mondial de gouvernance" de façon à assurer pour tous un développement « durable et global ».

Citant l'encyclique sociale de Benoît XVI, Caritas in Veritate, il a souligné que ces déséquilibres surviennent lorsque « l'agir économique, à qui il reviendrait seulement de produire de la richesse, est séparé de l'agir politique, à qui il reviendrait de rechercher la justice au moyen de la redistribution ».

" L'équité et la justice sont des critères essentiels pour gérer l'économie mondiale... Il est possible de jouir des droits humains lorsque les Etats traduisent les principes dans des lois et font des changements sur le terrain une réalité".

" Il faut en effet surmonter « la dichotomie obsolète » entre les sphères économique, sociale et écologique, en faisant respecter les principes « d'honnêteté, de justice, de solidarité », « de réciprocité et de don ."

Ainsi, conclut Mgr Tomasi, pour "donner la priorité aux êtres humains et créer un ordre qui les soutienne dans leur voyage sur la terre", il convient de "modifier les règles qui gouvernement le système financier", en vue de "changements concrets", de changements de "vieilles habitudes d'avidité qui ont conduit à la crise actuelle", et pour promouvoir un "développement intégral effectif et la mise en uvre des droits humains".

"L'homme et la personne, dans son intégrité, est le premier capital à sauvegarder et à valoriser" (Caritas in Veritate).
(source : Service de presse du Vatican)

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