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du 11 au 13 mars 2010 (semaine 10)
 

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2010-03-13 -
Inde
ATTENTAT MANQUÉ A LA CATHÉDRALE DE SATNA


Les catholiques du diocèse syro-malabar de Satna, ville du nord-est de l’Etat du Madya Pradesh, ont exprimé leur soulagement, après que la police ait empêché la profanation de leur cathédrale par des militants hindouistes.

Le jeudi 11 mars, des hindouistes ont projeté de brûler dans la cathédrale Saint-Vincent de Satna, de rite catholique syro-malabar, des effigies de membres de la communauté chrétienne, afin de protester contre les supposées conversions pratiquées par l’Eglise. En se dirigeant vers le sanctuaire pour leur autodafé, les militants extrémistes singeaient une procession funéraire.

Ce groupe d’environ 60 personnes marchaient sur la cathédrale lorsque police leur a barré le passage, les empêchant d’entrer. La foule a scandé des slogans antichrétiens et a brûlé une effigie dans la rue avant de se disperser une demi-heure plus tard.

Le P. Kodakallil, recteur, a confié son soulagement "qu’aucun incident grave n’ait été finalement à déplorer " et a expliqué que la police lui avait déconseillé, à lui ainsi qu’à son vicaire, de se montrer à la foule. Le prêtre a ajouté que les médias n’avaient pas désigné les responsables de cette agression, mais que le Vishwa Hindu Parishad (VHP, Conseil mondial hindou) et le Bajrang Dal étaient fortement suspectés.

« La menace est sérieuse et l’Eglise ne peut la prendre à la légère. Nous demandons donc à la police d’assurer la protection de la cathédrale », a conclu le P. Kodakallil, qui a ajouté qu’il en avait reçu la garantie de la part des autorités civiles comme de la police.

Selon les médias locaux, la colère des extrémistes hindous avait pour origine un mariage chrétien célébré en mai dernier, dont ils avaient entendu dire qu’il s’agissait en réalité d’un acte de conversion. Le P. Jolly Konnukodan, vicaire de la paroisse, affirme que l’Eglise n’a jamais célébré de mariage impliquant qui que ce soit ayant appartenu à une autre religion.

Tout en exprimant sa gratitude envers la police qui a empêché la foule de vandaliser la cathédrale,il tient à qualifier l’attaque des hindouistes d’acte relevant d’« une stratégie bien orchestrée » qui vise à attaquer l’Eglise dans le « bon travail » qu’elle effectue auprès des déshérités.

Au Madhya Pradesh, les attaques des extrémistes hindous contre des lieux de culte chrétiens se sont multipliées ces dernières années, la plupart d’entre elles étant officiellement motivées par des accusations de conversions forcées. (source : EDA)

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