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FlashPress - Infocatho
du 14 au 17 mars 2010 (semaine 11)
 

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2010-03-17 - Nigeria
QUE LES LEADERS POLITIQUES FASSENT LEUR TRAVAIL


“Les politiques doivent prendre le taureau par les cornes et résoudre les causes profondes épisodes cycliques de violence. Les vraies causes des violences sont ethniques, sociales, politiques et économiques”, dit l'évêque de Jos.

" Nous, les leaders religieux, nous continuerons à faire notre travail, en encourageant à la non violence et au respect réciproque, mais il faut aussi que les administrateurs et les politiques fassent le leur” affirme Mgr Ignatius A. Kaigama, archevêque de Jos, capitale de l’État de Plateau.

Parmi les causes profondes de la crise, Mgr Kaigama souligne celle de la distinction entre “indigènes” et “non indigènes”, qui divise les populations de l’État.

D’après différents analystes, en effet, à la racine des conflits dans l’État de Plateau se trouve la différence, qui remonte aux temps de la colonisation britannique, entre ceux qui ont le statut d’“indigènes” et ceux qui sont “non-indigènes”.

Dans le premier cas, la personne bénéficie d’une série de droits, comme habitant originaire de l’État. Les “non-indigènes”, au contraire, subissent des discriminations, comme par exemple l’exclusion de différents postes de l’état, des limitations à l’accès aux universités pour lesquelles ils doivent payer des taxes d’inscription plus élevées etc.

Mgr Kaigama a reconstitué les dernières attaques : “Moins de deux mois après les faits du 17 janvier 2010, dans lesquels des centaines de personnes ont perdu la vie, plus d’une centaine de personnes ont été tuées dans un raid le matin de bonne heure, qui a eu lieu le 7 mars dans les villages de Dogon Nahawa, Ratsat et Zot Foron, à environ 15 km au sud de la ville de Jos, ce qui semble être une attaque de représailles. Les habitants du village du groupe ethnique Berom (en majorité des chrétiens) ont été attaqués et brûlés alors qu’ils cherchaient à fuir le massacre.

Les attaquants se déplaçaient en commençant à tirer en l’air, afin de faire sortir les personnes pour ensuite les frapper à coups de machette et d’autres armes, et brûler leurs maisons.

Le 19 mars à la St Jarlath’s Parish Church Bukuru, dans une région qui a été particulièrement touchée, sera célébrée une messe de souvenir. Nous avons effectué une récolte d’argent et de biens de première nécessité pour aider les survivants. Nous avons obtenu le soutien des quelques diocèses du Nigéria, des agences internationales de l’Église et de personnes privées. Notre département “Justice, Paix et Charité” a envoyé des produits alimentaires, des médicaments et des habits pour les milliers de personnes réfugiées (musulmans, chrétiens et autres)”. (source : Agence Fides)


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