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du 14 au 17 mars 2010 (semaine 11)
 

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2010-03-17 - Vietnam
LIBÉRÉ, MAIS IL DEVRA RETOURNER EN PRISON


Le prêtre dissident vietnamien, le P. Nguyen Van Ly, sorti de prison lundi pour suivre des traitements médicaux pendant un an, devra ensuite retourner derrière les barreaux, après un traitement médical de grande urgence.

Agé de 62 ans, il a subi trois attaques cérébrales l'an dernier et affirme lui-même qu'on lui a aussi diagnostiqué une tumeur au cerveau il y a quatre mois.

" Ce n'est pas une libération", a affirmé le P. Nguyen Van Ly , condamné en 2007 à huit ans de prison pour propagande contre le régime communiste vietnamien. "Les autorités suspendent temporairement ma peine de prison pour que je puisse me faire soigner. Après mon traitement médical, je retournerai en prison".

En voyant son état de santé "s'aggraver", les autorités ont préféré que sa "famille s'occupe" de lui, en soit "responsable", a poursuivi le P. Ly, qui ajoute quelLes autorités ont "dit qu'après 12 mois, ma famille pourra faire une autre demande pour une autre suspension de ma peine de prison, au cas où mon état de santé s'aggraverait, et qu'on l'examinerait."

Mais il reste toutefois en résidence surveillée, après trois ans de prison au centre d’internement de Ba Sao, dans la province de Ha Nam.

Lors de son procès à Hué en 2007, Nguyen Van Ly avait notamment été accusé d'être à l'origine du "bloc 8406", un mouvement pro-démocratie né le 8 avril 2006 et appelant ouvertement au multipartisme. Avant cette dernière condamnation, il avait déjà passé 14 années en détention.

Une peine de huit ans de prison lui avait été infligée, le 30 mars 2007, par le tribunal populaire de Huê, à l’issue d’un procès au cours duquel on l’avait empêché de s’exprimer. Une photo où l’on voit un policier lui fermant la bouche de sa main a fait le tour du monde. Mais il lui reste encore plusieurs années de résidence surveillée à purger.

Des élus américains ont appelé depuis à sa libération. Le Parlement européen, qui le qualifie de "prisonnier de conscience", a déploré qu'il ne puisse pas bénéficier de soins médicaux adéquats en prison. (source : EDA)


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