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du 14 au 17 mars 2010 (semaine 11)
 

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2010-03-17 -
LE CONCILE VATICAN II ET L'IDENTITÉ DU PRÊTRE


Mgr Willem Eijk, évêque d'Utrecht, met en doute la théorie souvent avancée selon laquelle la "confusion" concernant "l´identité du prêtre" serait "le résultat du Concile". "Il existe de nombreux signes que cette crise a commencé avant".

Ce qu'il déclarait le 11 mars, lors d´un congrès sur le sacerdoce, a été contredit, le 12 mars par Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, qui juge que "l´identité du prêtre et de l´Eglise" avait été "blessée" par la réforme liturgique issue du Concile Vatican II.

La liturgie est "blessée" encore aujourd´hui lorsque les fidèles sont "livrés à l´arbitraire du célébrant, à ses manies, ses idées ou opinions personnelles, voire ses propres blessures", affirme-t-il en généralisant son jugement sur tant de prêtres depuis tant d'années.

Mgr Marc Aillet a ainsi affirmé que, "contre toute attente, comme les papes Jean Paul II et Benoît XVI l´ont souvent relevé, la mise en oeuvre de la réforme liturgique" avait "parfois" conduit "à une sorte de désacralisation systématique, la liturgie se laissant progressivement envahir par la culture sécularisée du monde ambiant et perdant ainsi sa nature et son identité propre".

"Sans nier les fruits authentiques de la réforme liturgique, a poursuivi le prélat, on peut dire cependant que la liturgie a été blessée par ce que Jean-Paul II a appelé des ‘manières de faire inacceptables´ et que Benoît XVI a dénoncé comme des ‘déformations à la limite du supportable". Et de conclure que "c´est aussi l´identité de l´Eglise et du prêtre qui a été ainsi blessée".

"L´ouverture au monde souhaitée par le Concile Vatican II, a encore affirmé Mgr Aillet, a souvent été interprétée dans les années postconciliaires comme une sorte de ‘conversion à la sécularisation´". Si "cette attitude ne manquait certes pas de générosité", a-t-il estimé, elle conduisait pourtant "à négliger l´importance de la liturgie et à minimiser la nécessité d´observer les rites, réputés trop éloignés de la vie du monde qu´il fallait aimer et dont il fallait être pleinement solidaire, jusqu´à se laisser fasciner par lui".

Aux yeux de Mgr Aillet, "il en est résulté une grave crise d´identité du prêtre qui ne percevait plus toujours l´importance du salut des âmes et la nécessité d´annoncer au monde la nouveauté de l´Evangile du Salut". (source : Service de presse du Vatican et
cathobjectif)

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