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du 21 au 24 mars 2010 (semaine 12)
 

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2010-03-24 -
UNE PÂQUE COMMUNE DANS UNE ÉGLISE DIVISÉE


En 2010, 2011 et 2014, les Églises d'Orient et d'Occident célèbreront Pâques le même jour. Il y a longtemps qu'on s'efforce de réaliser l'unité de cette célébration fondamentale pour les chrétiens. Les travaux se poursuivent mais n'aboutissent pas.

" Pâques est le dimanche qui suit le quatorzième jour de la lune qui atteint cet âge ou immédiatement après." Pour suivre au plus près les textes évangéliques et la tradition, telle est la règle fixée au concile de Nicée, en 325, qui détermine la date de Pâques aussi bien dans le calendrier orthodoxe que dans le calendrier chrétien occidental.

Cette règle peut être énoncée sous sa forme plus vague : " Pâques est le premier dimanche qui suit la première pleine lune de printemps ".

Il faut appeler" pleine lune" le quatorzième jour à partir de la date d'apparition du premier croissant de lune.

Alors, puisque la date de Pâques est fixée par la même règle, pourquoi celle des chrétiens orthodoxes et orientaux coïncide-t-elle rarement avec celle des catholiques et des protestants ?

A cela deux raisons. La première est le décalage des dates des deux calendriers, l’occident ayant introduit, avec le calendrier grégorien, une réforme pour mieux suivre le soleil. La seconde est due à la lune. Aucun des deux calendriers ne se base sur les phases véritables de la lune, mais chacun utilise une lune fictive différente.

Le calendrier civil international actuel est le calendrier grégorien, du nom du pape Grégoire XIII qui décréta son adoption dans le monde catholique romain en 1582.

Pour un souci de marquer l'unité des Églises au jour de la Résurrection du Christ, cette question a été maintes fois reprise surtout depuis le début du 20ème siècle.

En 1902, le patriarche Joachim III de Constantinople a lancé une discussion au sein des Eglises orthodoxes pour essayer d'arriver à une plus grande unité entre chrétiens.

Lors de leur première Conférence panorthodoxe préconciliaire, en 1976, les Eglises orthodoxes décidèrent de tenir une réunion dès que possible. Celle-ci eut lieu en 1977 à Chambésy. Il y fut traité en priorité du problème pastoral que poseraient d'éventuelles scissions provoquées par l'abandon de la règle de Nicée.

Cette position fut réitérée lors de la deuxième Conférence préconciliaire de 1982, et cette révision fut repoussée à une date plus appropriée, plus conforme à la décisions du Concile de Nicée.

Quand verra-t-on enfin une unanimité qui témoigne de l'unité de l'Église ? (source : ENI et Orthodoxia)


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