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du 25 au 27 mars 2010 (semaine 12)
 

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2010-03-27 - Inde
UNE LOI NÉCESSAIRE POUR ÉVITER LES AFFRONTEMENTS


La loi fédérale contre la violence intercommunautaire est un document positif, qui désire protéger l’idée d’un pays laïc, où les droits sont égaux pour tous, et qui entend prévenir les actes de violence intercommunautaire et interreligieuse.

Mais, pour les communautés chrétiennes, c’est une loi qui, pour atteindre ses buts, nécessite certaines modifications, affirme l’All India Christian Council (AICC), une organisation œcuménique comprenant des chefs chrétiens de toutes les confessions, tandis que le gouvernement fédéral indien s’apprête à discuter l’ébauche du “Communal Violence Bill 2009”, pour ensuite la soumettre au Parlement indien.

L’ébauche de cette loi prévoit des moyens pour empêcher des affrontements entre les diverses communautés diverses, des critères pour la réhabilitation et l’indemnisation des victimes, des modalités de soutien et de promotion de l’harmonie sociale.

Tout en reconnaissant la valeur des efforts du gouvernement, l’AICC note que « le document n’affronte pas correctement les racines de la violence » : à savoir la campagne de haine diffusée publiquement, entre autre par les médias et par les organisations militantes et radicales.

D’autre part, les « critères d’indemnisation et de compensation des victimes » ne sont pas clairs, alors qu’on devrait « exposer plus nettement les tâches de la police et des administrateurs locaux », qui dans certains cas se sont révélés complices des violences, n’ayant pas mis en acte les moyens nécessaires pour y mettre fin.

L’un des problèmes les plus sérieux, note l’AICC, est en effet justement que souvent les campagnes violentes, comme par exemple celles contre les chrétiens en Orissa ou contre les musulmans au Gujarat, n’ont pas été le fruit occasionnel de quelques révoltés, mais des campagnes bien orchestrées, grâce à des organisations et à des partis politiques qui détenaient le pouvoir dans plusieurs districts et États. Que faire alors, quand justement dans l’administration publique couve le germe de la violence ? C’est à cette question que le document est appelé à répondre, remarque l’AICC, en adoptant des mesures efficaces.

L' AICC fait quelques suggestions pour améliorer la loi: renforcer les pouvoirs de la Commission nationale pour les minorités ; prévoir de sévères punitions pour les agents de police qui refusent d’enregistrer la dénonciation d’un citoyen ; interdire des bureaux publics les fonctionnaires responsables ou complices de campagnes de violence sociale ; prévoir des formes adéquates d’assistance publique aux réfugiés internes, suite à d’éventuels conflits sociaux, selon les standards des Nations Unies. (source : Fides)


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