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du 25 au 27 mars 2010 (semaine 12)
 

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2010-03-27 - Chine
UN DIALOGUE RESPECTUEUX ET OUVERT


Les évêques de Chine, qui ont la responsabilité de guider leurs communautés, sont en première ligne et le Saint-Siège continuera à leur offrir une collaboration fraternelle, déclare la Commission qui s'est réunie du 20 au 24 mars.

Créée en 2007, elle a été en effet instituée pour examiner la situation de l'Eglise en Chine avec la participation des représentants de l'épiscopat chinois et des congrégations religieuses.

Le communiqué, qu'elle vient de publier au terme de cette troisième rencontre, relève les points suivants.

Le Vatican "espère que dans le cadre d'un dialogue entre le Saint-Siège et les autorités gouvernementales, les difficultés actuelles puissent être dépassées et que l'on puisse parvenir ainsi à une entente féconde".

" Les participants s'unissent à tous les catholiques de Chine pour prier constamment afin que les évêques et prêtres qui depuis longtemps sont privés de liberté puissent au plus vite exercer de nouveau leur ministère épiscopal et sacerdotal en faveur des fidèles."

La commission a "réfléchi à la manière de promouvoir l'unité à l'intérieur de l'Eglise catholique en Chine et de dépasser les difficultés que celle-ci rencontre dans ses rapports avec la société civile".

" Les participants ont approfondi la question de la formation des séminaristes et des personnes consacrées, ainsi que la formation permanente du clergé, en insistant sur le volet spirituel. Les difficultés résident dans les nouvelles exigences pastorales liées à l'évangélisation d'une société très dynamique et complexe.

" Les évêques de Chine, qui ont la responsabilité de guider leurs communautés, sont en première ligne et le Saint-Siège continuera à leur offrir une collaboration fraternelle dans l'oeuvre de formation chrétienne qui est avant tout la connaissance du Christ, de sa résurrection, de la communion à ses souffrances".

A la lumière de la lettre de Benoît XVI (2007), les participants ont réfléchi sur "comment développer l'unité au sein de l'Eglise qui est en Chine en surmontant les difficultés rencontrées dans les relations avec la société. On a enregistré avec satisfaction les avancées faites après le message papal en vue d'une vraie communion ecclésiale."

... " On a constaté l'engagement de l'Eglise à poursuivre ces efforts de réconciliation spirituelle à l'aide de la prière, en particulier le 24 mai, mémoire liturgique de la Vierge Marie secours des chrétiens (Journée de prière pour l'Eglise en Chine). Il faut accentuer les liens entre pasteurs et fidèles".

Elle note que tous les évêques de Chine sont engagés dans un processus de croissance de l'unité ecclésiale, pour le bien de tous les catholiques, en évitant des manifestations, des messes, des ordinations et des réunions qui seraient en contradiction avec la communion avec le Pape qui a nommé ces pasteurs.

... " En accord avec le voeu du Saint-Père, la Commission désire la relance d'un dialogue ouvert et respectueux avec le gouvernement, de manière à surmonter les obstacles à l'avantage des catholiques comme de la coexistence sociale. Les participants s'unissent aux fidèles chinois dans la prière pour que les évêques et les prêtres privés de liberté puissent reprendre leur ministère".

A la fin des débats, le Pape est venu rencontrer les membres de la commission, devant lesquels il a souligné la nécessité d'assurer une solide formation aux candidats au sacerdoce, centrée sur l'amitié avec Jésus...rappelant aussi le rôle capital des formateurs et des évêques, les premiers formateurs".

Les catholiques chinois sont estimés à quelques millions, mais la Chine et le Saint-Siège n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1951. Le rétablissement de ces relations est un enjeu pour Pékin, qui souhaite améliorer son image à l'étranger.

Mais le Vatican, qui aspire aussi à de meilleurs rapports avec les autorités chinoises, y met comme condition la possibilité de réunir sous l'autorité du pape tous les catholiques actuellement divisés entre "officiels" et "clandestins".

Les relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et le Saint-Siège sont rompues depuis 1951, deux ans après la prise du pouvoir par les communistes. La rupture des relations que le Saint-Siège entretient avec Taiwan ainsi que le droit des autorités chinoises à contrôler les activités de l´Eglise sur leur territoire sont les deux conditions posées par Pékin en préalable à un rétablissement des relations diplomatiques avec le Vatican.

Début mars, le Saint-Siège a nommé, en toute discrétion, son nouveau représentant officieux en Chine, le prélat croate Ante Jozic.
(source : VIS)


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