Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 25 au 27 mars 2010 (semaine 12)
 

-
2010-03-27 -
LE PAPE BENOÎT XVI VEUT FAIRE TOUTE LA CLARTÉ

Mgr Michel Dubost, qui venait de rencontrer le Pape, a déclaré à la Radio RTL :" Benoît XVI est atteint au fond de lui-même, mais sa volonté est de faire la clarté sur les accusations de pédophilie," ce que confirme l'Osservatore Romano.

" On ne lui laisse pas la présomption d'innocence; j'ai confiance dans sa volonté de faire la clarté", a déclaré l'évêque d'Évry en Ile-de-France, Mgr Michel Dubost, le mercredi 23 mars. Il était invité à commenter les informations du New York Times selon lesquelles le futur pape, alors cardinal Joseph Ratzinger, avait protégé un prêtre américain soupçonné d'abus sexuels sur quelque 200 enfants handicapés.

Benoît XVI est ainsi éclaboussé à son tour par la cascade de scandales pédophiles au sein de l'Eglise catholique. Or a expliqué Mgr Dubost, depuis 1990, le cardinal Ratzinger, en tant que directeur de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait "tout fait" pour que les affaires de pédophilie ne restent pas secrètes.

Et "depuis 1990, c'est lui qui nous a demandé de rendre publiques ces affaires, d'oser, même si cela provoquait le scandale", a-t-il insisté.

De son côté, L 'Osservatore Romano a dénonce le jeudi 25 mars "une tentative ignoble d'atteindre à tout prix Benoît XVI" après la publication par le New York Times d'informations selon lesquelles le pape aurait dans le passé couvert les agissements d'un prêtre pédophile.

"La tendance qui prévaut dans les médias est de travestir les faits" afin de faire de l'Eglise catholique "l'unique responsable des abus sexuels, image qui ne correspond pas à la réalité", affirme l'éditorial du Vatican, qui s'indigne d'"une tentative ignoble d'arriver à atteindre, à tout prix Benoît XVI et ses plus proches collaborateurs".

Pour le journal, il n'y a eu "aucune tentative d'étouffer l'affaire" Murphy, du nom du prêtre américain soupçonné d'avoir violenté quelque 200 enfants sourds de 1950 à 1974, comme l'affirme le New York Times.

En fait, les autorités civiles américaines qui ont enquêté sur le P. Murphy dans les années 70, suite aux accusations de ses victimes, ont arrêté ces enquêtes et les autorités judiciaires américaines ont arrêté les démarches judiciaires.

La preuve en est, selon l'Osservatore, que le P. Lawrence Murphy a écrit en 1998 au cardinal Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI, pour "lui demander d'interrompre le procès canonique en raison de son grave état de santé". En réponse à cette lettre, Mgr Tarcisio Bertone, alors adjoint du cardinal Ratzinger et aujourd'hui numéro deux du Vatican, a invité l'archevêque à "obtenir la réparation du scandale et le rétablissement de la justice".

Pour l'Osservatore Romano, le Pape n'a donc jamais cessé de faire preuve de "transparence, fermeté et sévérité pour faire la lumière sur les divers cas d'abus sexuels commis par des prêtres et religieux". (source : CEF et VIS)

Retour aux dépêches