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du 25 au 27 mars 2010 (semaine 12)
 

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2010-03-27 -
LES MÉFAITS DE L'OCCUPATION ISRAÉLIENNE


" Même s'il se donne une façade d'État laïque garant des libertés, Israël se comporte de plus en plus comme un régime militaire confessionnel juif", déclare Mgr Fouad Twal, Patriarche latin de Jérusalem, le 17 mars

Evoquant la situation de l'Eglise en Terre Sainte et dans le Patriarcat latin, Mgr Twal a également affirmé que tout type d'occupation “suscite toujours la haine, cause du tort à la fois aux occupants, qui perdent le sens du respect et de la dignité d'autrui, et aux occupés chez qui elle accroît le sentiment de rejet, de rancœur et de résistance”.

" Personne, a-t-il poursuivi, n'ose parler des Territoires palestiniens comme de territoires occupés par Israël. Dans ces lieux, a-t-il ajouté, il existe une certaine analogie avec Israël, en particulier dans la bande de Gaza où se met en place une sorte d'État confessionnel musulman, même si dans les Territoires les chrétiens semblent être davantage considérés.”

" La Terre Sainte a besoin de graines d'espoir et de paix pour faire des pas concrets de réconciliation”. Et d'ajouter : Mais il y a des gens qui poursuivent des buts contraires et n'ont aucun sens des responsabilités. “Aux chrétiens de Terre Sainte, a-t-il poursuivi, il est demandé d'être un pont entre deux religions, deux civilisations, deux cultures et deux politiques.”

En Palestine, les catholiques arabes sont confrontés au défi d'un christianisme qui est parfois interprété par les autres Arabes palestiniens comme une “position politique de désengagement”, comme si les chrétiens “engagés sur le front de la justice, de la paix et du dialogue, ne prenaient pas position contre les occupants”.

La théologie et la pastorale du pardon, a dit Mgr Fouad Twal, sont considérées comme des “pratiques de désengagement”. Les chrétiens palestiniens subissent “les conséquences de la situation tragique dans laquelle se trouve la Palestine entière, en particulier le taux de chômage dramatique”.

Rappelant le voyage de Benoît XVI en Terre Sainte en mai 2009, Mgr Twal a affirmé : “Le Saint-Père nous a invités, comme Eglise de Jérusalem, non seulement à respirer avec le poumon oriental et occidental-mondial, mais aussi avec l'arabe et l'hébreu, pour être un vrai pont de paix au niveau interreligieux et interculturel, en vue de faire de la Terre Sainte la terre de tous les peuples.”

“En tant que patrie des juifs, des chrétiens et des musulmans – a-t-il ajouté –, Jérusalem est une ville sans frontières qui réclame une ouverture, une liberté d'accès pour tous les croyants, sous garantie juridique internationale ; elle ne saurait être le monopole d'un seul peuple, à l'exclusion des autres, pour la bonne raison qu'elle est la ville de tous.”

L'instabilité politique et l'insécurité, a conclu le Patriarche latin de Jérusalem, alimentent une “hémorragie progressive” due à l'émigration. (source : Radio-Vatican)


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