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du 28 au 31 mars 2010 (semaine 13)
 

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2010-03-31 - Kenya
LE MOMENT DE LA NAISSANCE N'EST PAS LE DÉBUT DE LA VIE


Les Églises chrétiennes augmentent leurs pressions pour abolir la clause du projet de la nouvelle Constitution qui établit le début de la vie au moment de la naissance, mais d'autre points provoquent des difficultés entre chrétiens et musulmans.

Durant une rencontre œcuménique qui a eu lieu le 24 mars dans la capitale kenyane, le secrétaire général de l’Alliance Évangélique du Kenya, Wellington Mutiso, a affirmé que “la vie est sacrée et débute à la conception” et a souligné la dignité d’être humain du fœtus.

" L’Église catholique croit fermement que la lutte contre l’avortement est la lutte pour la famille” a affirmé de son côté le cardinal John Njue, archevêque de Nairobi et il demande aux parlementaires de revoir la norme sur le début de la vie et de reconnaître que la vie commence au moment de la conception.

Cette rencontre, à laquelle ont participé aussi des politiciens, avait pour objectif de discuter le projet de la nouvelle Constitution, dont le projet présenté par la Commission Parlementaire pour la révision constitutionnelle a suscité une forte opposition de la part de l’Église car elle contient une clause qui déplace le début de la vie de la conception à la naissance.

Le représentant de l’Association Médecins catholiques, le docteur Stephen Karanja, a souligné que “nous somme s contre la mort de nos enfants. Les médecins sont guidés par le Serment d’Hippocrate qui leur impose de faire tout leur possible pour préserver la vie humaine”. Le docteur Karanja a ajouté que l’avortement ne fait pas partie des soins médicaux, que les pratiques abortives font du mal physiquement aux femmes et que “nous avons le devoir de protéger les mères de notre pays”.

Face aux affirmations des leaders de la foi chrétienne, le juriste David Musila reconnait que “les problématiques soulevées par l’Église ont été plus ou moins mises de côté mais rien n’est perdu”. Le parlementaire a promis de solliciter ses collègues pour recueillir les voix nécessaires pour modifier la clause sur le début de la vie, afin que la nation kenyane puisse voter dans un climat d’unité et de concorde le référendum pour l’approbation de la nouvelle Constitution.

Un autre point de la révision constitutionnelle qui a suscité l’opposition de l’Église catholique et des autres confessions chrétiennes concerne la reconnaissance des tribunaux civils musulmans, les “Kadhi courts”. Les leaders chrétiens ont repoussé la création des tribunaux islamiques, proposée par le projet constitutionnel, qu’ils considèrent comme un stratagème pour “élever une religion au-dessus des autres”.

A leur tour les leaders islamiques ont menacé de mobiliser la communauté musulmane pour repousser la nouvelle Constitution si celle-ci ne prévoit pas la création des tribunaux islamiques. (source : Fides)


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