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du 28 au 31 mars 2010 (semaine 13)
 

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2010-03-31 -
LA VISITE APOSTOLIQUE EST ACHEVÉE


Fin avril, les cinq évêques qui ont achevé la visite apostolique ordonnée par le Saint-Siège chez les Légionnaires du Christ présenteront aux autorités vaticanes les rapports qu’ils leur ont remis à la mi-mars, mais qu'en feront les Légionnaires ?

Une précédente visite apostolique chez les Légionnaires, il y a longtemps, entre 1956 et 1959, s’était terminée par un acquittement. Mais tout donne à penser que, cette fois-ci, il n’en sera pas de même.

On prévoit que, très rapidement, les autorités vaticanes vont mettre à la tête de la Légion un commissaire venu de l’extérieur et doté de pleins pouvoirs. Et les dirigeants actuels de la congrégation, qui sont le véritable obstacle à toute démarche, même minime, de renouvellement, devront lui obéir.

Mais ce groupe de dirigeants est tout sauf résigné à céder la place.

Libérés de la hantise des visiteurs et pas encore soumis à l’autorité du commissaire, ils font tout, en cette période intermédiaire qu’ils espèrent voir se prolonger "plusieurs mois", pour consolider leur pouvoir et gagner le soutien d’une grande partie des 800 prêtres de la Légion et des autres membres religieux et laïcs.

Le 25 mars, pendant la réunion annuelle à Rome des directeurs territoriaux autour du directeur général et de son conseil, ils ont publié un communiqué dans lequel, pour la première fois publiquement, ils décrivent un à un et "blâment" les actes coupables de leur fondateur Marcial Maciel (1920-2008), demandent pardon aux victimes et affirment "ne plus pouvoir considérer sa personne comme un modèle de vie chrétienne ou sacerdotale".

Mais, bien des vaticanistes se posent cette question : jusqu’à quel point peut-on se fier à cette prise de distance des dirigeants de la Légion par rapport à leur fondateur et en particulier par rapport à la "découverte soudaine" – comme ils disent - de ses méfaits ?

Ces jours derniers, Garza, le vicaire général de la Légion, et Corcuera, le directeur général, ont encore resserré les rangs des plus fidèles. Ils ont nommé Emilio Díaz Torre à la direction de la province de Monterrey, au Mexique. Et la province du Brésil a été confiée à son prédécesseur, Leonardo Nuñez.

L’un et l’autre sont Mexicains, comme une grande partie des hauts dirigeants des Légionnaires. La seconde nationalité privilégiée est la nationalité espagnole.

Les Italiens, au contraire, ont toujours été tenus à l’écart des fonctions importantes. Ils sont considérés comme moins fiables, mais aussi comme trop introduits à la Curie vaticane, où les Légionnaires ont des amis mais aussi des ennemis, ces derniers en plus grand nombre actuellement.

Le Pape Benoît XVI a voulu mettre à jour une situation qu'il jugeait inacceptable. Mais il doit tenir compte du potentiel pastoral, même parfois critiquable, des prêtres légionnaires. Ce dossier s'ajoute à tant d'autres dossiers difficiles et douloureux qu'il doit assumer, en trouvant appui dans une Curie romaine aux multiples options. (source : Chiesa)

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