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du 28 au 31 mars 2010 (semaine 13)
 

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2010-03-31 - Suisse
UNE LISTE NOIRE COMME POUR LES ENSEIGNANTS


La tempête concernant les prêtres pédophiles qui secoue l´Eglise catholique ne se calme pas. La présidente de la Confédération veut une «liste noire» des prêtres pédophiles comme il en existe une pour les enseignants.

Doris Leuthard estime le 28 mars dans «Le Matin Dimanche» qu´il faut établir une telle liste nationale. En effet, pour la démocrate-chrétienne argovienne, «il est particulièrement abject que des prêtres, des enseignants ou d´autres personnes qui encadrent des enfants abusent de leur position et donc de la confiance qu´ils ont reçue en agressant sexuellement des jeunes ou des enfants.»

La présidente de la Confédération estime que les abus sexuels sur des enfants ou des jeunes sont particulièrement choquants. Elle relève l´immense douleur ressentie par les victimes, qui sont souvent incapables de parler de ce qu´elles ont subi leur vie durant. Doris Leuthard plaide pour l´établissement de lieux d´accueil pour les victimes et demande que les cas d´abus sexuels soient être traités avec détermination. «Là, l´Eglise doit assumer sa part de responsabilité. Que les auteurs soient laïcs ou religieux ne fait aucune différence. Tous sont soumis au Code pénal suisse, sans exception», déclare-t-elle au journal romand.

Elle estime que les pédophiles, «qu´ils soient prêtres, enseignants ou qu´ils aient d´une manière ou d´une autre affaire à des enfants», doivent pouvoir être repérés afin qu´ils ne puissent plus avoir de contact avec des enfants. Plusieurs évêques suisses se sont déjà prononcés pour un tel registre.

Selon un sondage de l´institut Demoscope mené la semaine dernière auprès de 607 personnes de plus de 15 ans et publié dimanche dans le journal suisse alémanique «SonntagsBlick», 80% des personnes interrogées souhaitent que l´Eglise catholique en Suisse établisse une liste de ses prêtres coupables d´abus sexuels. Seules 14% sont opposées à l´établissement d´une telle «liste noire» tandis que 6% n´ont pas d´opinion à ce propos.

La majorité des personnes sondées (57%) contre 37% (et 6% sans opinion) sont favorables à un test psychologique spécial pour les candidats au sacerdoce afin d´éviter que des hommes ayant des tendances pédophiles entrent au service de l´Eglise. 87% contre 10% (3% sans opinion) sont d´avis que si un prêtre, en dehors de la confession, apprend un cas d´abus commis par un confrère, il a le devoir de le dénoncer à la justice.

Les réponses sont indépendantes de la confession des sondés, souligne le journal alémanique qui a commandé cette enquête avec l´hebdomadaire dominical tessinois "Il Caffè". Les personnes interrogées sont quasiment toutes (92%) en faveur de l´abolition du célibat obligatoire pour les prêtres. Seules 5% des personnes interrogées estiment juste que le voeu de chasteté pour les prêtres catholiques soit une obligation. (source : Apic)

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