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FlashPress - Infocatho
du 1 au 6 avril 2010 (semaine 13)
 

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2010-04-06 -
PÂQUES DANS LE NORD DE L'IRAK

En la nuit de Pâques, les neuf églises de la ville de Qaraqosh étaient pleines à craquer, comme celle de Tahira où plus de 3000 fidèles s’entassaient dans la vaste nef et dans les cours extérieures pour suivre la Divine liturgie syrienne.

13 000 chrétiens de la communauté catholique syriaque sont arrivés à Qaraqosh depuis 2003, après avoir fui Bagdad ou Mossoul. Si bien que ce gros bourg de la plaine de Ninive, à une demi-heure de route de Mossoul, au nord de l’Irak, est aujourd’hui chrétien à 98% avec 40.000 chrétiens, majoritairement syriens-catholiques, mais aussi chaldéens (catholiques) et syriens-orthodoxes.

En cette nuit de Pâques 2010, les neuf églises de la ville sont pleines à craquer, pour suivre cette liturgie syrienne, dont les mélopées répétitives scandées de cymbales et de grelots semblent si étrangères aux oreilles occidentales. Devant chaque église, des barricades gardées par des policiers gouvernementaux en uniforme et des gardiens chrétiens en civil qui, de fait, assurent une certaine sécurité.

Ce n’est pas le cas à Kirkouk, à 250 km au nord de Bagdad : depuis 2003, 28 chrétiens y ont été tués et 11 y ont été kidnappés – le dernier kidnapping datant du 2 janvier. Les 12.000 chrétiens (majoritairement chaldéens) se savent victimes d’enjeux politiques qui les dépassent.

" Beaucoup d’hommes ont été tués ou ont émigré", témoigne au journaliste qui la questionne, Souad Yacoub, ingénieur dans une compagnie pétrolière de Kirkouk.

A Kirkouk, lors du lavement des pieds, le Jeudi saint, dans la cathédrale chaldéenne, Mgr Louis Sako, archevêque chaldéen de Kirkouk a dit à ses fidèles pendant l’homélie : "Il ne s’agit pas de laver ses pieds mais son cœur. Seuls des cœurs purifiés et apaisés peuvent aider à la réconciliation et à l’harmonie dans ce pays." (source : CSC)


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