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du 7 au 10 avril 2010 (semaine 14)
 

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2010-04-10 -
UN CONFLIT EN VUE ENTRE LA RDCONGO ET L'OUGANDA


Un conflit s'annonce entre la République Démocratique du Congo et son voisin l’Ouganda sur le tracé de la frontière entre les deux pays. La raison en est les ressources pétrolières dont regorgent les sous-sols du bassin frontalier.

Une chercheusede l’Autorité nationale ougandaise de gestion de l’environnement (Nema) a évoqué les vraies raisons de ce tiraillement. D’après elle, les vraies raisons se trouveraient dans le pétrole dont regorgent les sous-sols du bassin du lac Albert et de la rivière Semliki qui séparent les deux pays.

" Nous savons qu’il y a du pétrole autour et sous le lac Albert. Et quand il y a du pétrole en jeu, vous ne savez jamais ce qui peut arriver. Cela peut déboucher sur un conflit," a-t-elle déclaré.

Si du côté congolais très peu de prospections ont été menées, en Ouganda, des forages et des études sismiques ont révélé des gisements pouvant atteindre 2,2 milliards de barils, une quantité supérieure aux réserves prouvées de la Guinée équatoriale (1,7 milliard de barils) ou encore du Congo-Brazzaville (180 millions de barils). Et il ne s’agit là que des résultats de la prospection de 30 % de la zone, dont la richesse en hydrocarbures ne cesse d’attirer les majors (ENI, Total, Cnooc et récemment Lukoil…).

Pour la RD Congo et l’Ouganda, qui s’accusent mutuellement d’empiéter sur leurs territoires réciproques, chaque portion de terre gagnée correspond à des barils de pétrole supplémentaires. Le groupe français Total et le chinois Cnooc sont en lice pour développer ces projets dont le besoin en financement est estimé à près de 15 milliards de dollars.

Les Églises demandent aux gouvernements des deux pays de respecter la paix et les populations dans une région qui connaît déjà bien des violences et de "se mettre d’accord pour une exploitation commune des gisements qui se trouveront à cheval sur leur frontière commune."

" Ayant perdu le sens de l’Etat et de sa finalité,ont écrit il y a quelques mois les évêques de la CENCO, certains dirigeants ne se soucient guère de la population. Ils ne se préoccupent que de leurs affaires et de leurs propres intérêts pour lesquels le bien commun est sacrifié. En somme, nous assistons à un renversement des priorités et des valeurs : les affaires privées ont pris le dessus par rapport au bien de l’ensemble. N’est-ce pas cela qui explique entre autres le mépris des lois jusqu’au manque de respect de la Constitution, Loi Fondamentale, pour asseoir notre jeune démocratie et redonner confiance en l’ordre social. (source : DIA)


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