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du 15 au 17 avril 2010 (semaine 15)
 

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2010-04-17 -
LA VISITE "AD LIMINA" DES ÉVÊQUES BRÉSILIENS

Recevant des évêques brésiliens de la Région Nord 2, le 15 avril, Benoît XVI a particulièrement insisté sur le "mystère eucharistique", qui, à ses yeux, "est un cadeau trop grand (...) pour supporter des ambiguïtés et des réductions".

S´exprimant en portugais, le Pape a souligné que "le culte ne (pouvait) être né de notre imagination", car cela "serait un cri dans l´obscurité ou une simple auto-affirmation".

Si, dans la liturgie, la figure du Christ n'est pas prépondérante, celle-ci n'est pas chrétienne. Au nom de l'inculturation on s'éloigne souvent de cette priorité, "tendant au syncrétisme, à introduire dans la messe des rites tirés d'autres religions ou particularismes culturels".

Ce qui vaut autant pour la surcharge d'ornements somptueux qui masquent l'humble réalité eucharistique, que par un dépouillement trop exagéré, qui en fait oublier la présence du Christ. "Si dans la liturgie n'émerge pas la figure du Christ, qui en est le principe, leur dit Benoît XVI, nous ne réalisons pas une liturgie christique."

Comme l'écrivait Jean-Paul II, "le mystère eucharistique est un don immense qui n'admet ni ambiguïté ni réduction. Lorsqu'il est privé de sa valeur sacrificielle, on le vit comme un simple évènement convivial et fraternel".  
 
Il a alors rappelé que "derrière bien des prétextes, il y a une mentalité incapable d'accepter la réalité d'une intervention divine en ce monde en aide à l'homme... Croire en l'action rédemptrice de Dieu pour anéantir l'aliénation du péché est considéré par certains comme une vision déiste et intégriste, accusation qu'ils appliquent aussi au signe sacramental du sacrifice eucharistique.

" Ils estiment plus acceptable la célébration d'un signe exprimant un vague sentiment communautaire... Or, le culte divin ne peut naître de l'imagination personnelle, comme un cri dans le noir ou une banale auto affirmation... La vérité liturgique suppose que Dieu nous réponde et nous montre comment l'adorer... L'Eglise vit de cette présence et sa raison d'être est d'en diffuser la présence dans le monde".

Puis, face à ces évêques venus des régions du nord du pays, comprenant "l´immensité de la région amazonienne", le Pape a salué l´existence des "paroisses et autres réalités" comme les "nouvelles communautés chrétiennes (...) en communion avec (leur) évêque" qui composent cette région.

De leur côté au nom de tous les évêques, Mgr Jesús María Cizaurre Berdonces, président de cette région pour la Conférence épiscopale du Brésil, a affirmé au Pape qu´ils étaient "préoccupés par l´avancée constante des Eglises pentecôtistes".

Dans le domaine social, il a assuré que les Brésiliens étaient "engagés" dans la "préservation de l´environnement et de la défense de l´exploitation rationnelle et durable de la forêt amazonienne".

Les évêques brésiliens sont également "préoccupés par la situation de violence urbaine alimentée par la consommation de drogues, par le manque d´éducation dans les familles et par la recherche de l´argent facile", ainsi que par la "violence rurale". Il a d'ailleurs précisé que 3 des évêques reçus par le Pape avaient été "menacés de mort". (source : VIS)


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