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du 15 au 17 avril 2010 (semaine 15)
 

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2010-04-17 - USA
NOUS PARLONS TROP, NOUS CROYANT ÊTRE IMPORTANTS

" C’est en partie grâce aux médias que la religion continue d’exister", a affirmé lors d’une session tenue récemment à Chicago le professeur Stewart Hoover, spécialiste de la religion et des médias à l’Université du Colorado.

D’après lui, "ce ne sont pas les religions qui sont en déclin, mais l’autorité". La religion et les médias convergent de plus en plus, estiment plusieurs experts qui ont présenté leurs points de vue lors d’une conférence internationale sur la communication religieuse, car la planète évolue vers un modèle toujours plus intégré et mondialisé, ont cependant estimé plusieurs experts qui ont présenté leurs points de vue lors d’une conférence internationale sur la communication religieuse.

La religion et les médias "sont intégrés parce qu’ils sont tous deux des éléments de la culture, du tissu de la vie quotidienne", a déclaré Stewart Hoover, lors de la première journée du Congrès sur la religion et la communication 2010, qui s’est tenu du 7 au 10 avril à Chicago.

" Les gens vivent dans un monde où les choses sont "fluides" et "interactives"... " Aussi non seulement les institutions religieuses se médiatisent-elles, a dit encore Stewart Hoover, mais elles sont confrontées au problème de la perte de leur autorité, en partie à cause d’un "marché des symboles" alimenté par les médias.

A propos des conséquences de ces changements sur des institutions telles que les Eglises protestantes historiques non évangéliques et l’Eglise catholique romaine, il estime que les changements s’étaient avérés difficiles pour les deux courants.

" Nous parlons trop", ajoute Stewart Hoover, qui est lui-même protestant, expliquant pourquoi les Eglises protestantes se sont mal adaptées au nouvel environnement. En ce qui concerne l’Eglise catholique, il existait déjà selon lui une lassitude et une suspicion vis-à-vis des institutions, qui ont contribué à la récente colère de l’opinion publique suscitée par la réaction de l’Eglise suite aux affaires d’abus sexuels.

A ses yeux, l’une des raisons du déclin de la religion institutionnelle est que "pendant trop longtemps, nous avons cru que notre position en tant que vecteur du message était importante. Or elle ne l’est pas", ce qui explique selon lui l’attrait qu’exerce le bouddhisme. "Dans certains milieux, on considère qu’il n’est pas souillé par les institutions. On le voit comme une ’religion pure’."

" Ce ne sont pas les religions qui sont en déclin, mais l’autorité". Toutefois, l’autorité peut aussi "se construire par les médias", a déclaré son collègue chercheur de l’Université du Colorado, Nabil Echchaibi, soulignant le rôle clé qu’ont joué les médias dans ce qu’il désigne comme une vague de revivalisme islamique. (source : VM-Québec)


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