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du 15 au 17 avril 2010 (semaine 15)
 

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2010-04-17 -
RECONNAÎTRE SES ERREURS POUR SE RENOUVELER


Le 15 avril, devant les membres de la Commission biblique, Benoît XVI a improvisé quelques mots, appelant « les chrétiens à faire pénitence », "il est nécessaire de faire pénitence, de reconnaître les erreurs de notre vie."

" Le Pape est conscient de l’ampleur prise par la polémique sur les affaires de pédophilie dans l’Église. Il a vu aussi l’incapacité de son entourage proche à calmer le jeu, quand celui-ci ne l’envenime pas encore un peu plus", fait remarquer Isabelle Gaulmyn, éditorialiste au quotidien La Croix. "C’était donc à lui de prendre la parole, au risque, sinon, de voir son voyage à Malte, ce week-end, totalement brouillé par ces affaires."

Ce message est pour toute l’Église, et pour lui le premier, car le Pape parle à la première personne du pluriel. « Nous, chrétiens, même ces derniers temps, avons souvent évité le mot “pénitence”, qui nous semblait trop dur . Maintenant que nous sommes sous les attaques du monde qui parle de nos péchés, nous voyons combien il est nécessaire de faire pénitence, de reconnaître les erreurs de notre vie."

On avaitdit le cardinal Ratzinger hostile aux repentances de son prédécesseur. Or, Benoît XVI va sans doute plus loin que nul pape avant lui dans la reconnaissance humble des erreurs actuelles de l’Église.

Le premier, il a ouvertement évoqué aux États-Unis la faute de l’Église et sa propre honte, devant les faits de pédophilie et leur traitement. C’est que cela fait partie intégrante du programme qu’il s’est fixé il y a cinq ans, en accédant au trône pontifical. Comme l’a confié hier le cardinal Ruini à La Repubblica : "Le pape savait qu’il était nécessaire de faire le ménage dans l’Église."

Ce sera douloureux, mais, Benoît XVI l’a redit le 15 avril, la pénitence est aussi une voie de « renouvellement ». Pour les hommes, et pour l’Église.

Il a ainsi invité les chrétiens à "s´ouvrir au pardon", à "se préparer au pardon", à "se laisser transformer". "La douleur de la pénitence, a-t-il encore expliqué, c´est-à-dire de la purification et de la transformation, est une grâce car elle est un renouvellement, elle est l´oeuvre de la miséricorde divine".

"Aujourd´hui, grâce à Dieu, nous ne vivons pas sous des dictatures, mais il existe des formes subtiles de dictature", a encore soutenu Benoît XVI selon Radio Vatican qui a, le premier retransmis ses propos.

Le pape a ainsi fustigé "le conformisme qui oblige à penser comme tous les autres, à agir comme tous les autres, ainsi que l´agression subtile - ou moins subtile - contre l´Eglise". Tout cela démontre, a insisté le Pape, "à quel point ce conformisme peut réellement être une véritable dictature". (source : Service de presse du Vatican)


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