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FlashPress - Infocatho
du 18 au 21 avril 2010 (semaine 16)
 

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2010-04-21 - Indonésie
ILS PROPOSENT DES ACTIONS CONCRÈTES

Le 18 avril, lors d'une réunion interreligieuse, des jeunes catholiques, protestants et musulmans, ont décidé d'agir ensemble contre la pollution de l'eau dans une région où tous n'ont pas la chance d’avoir accès à une eau non contaminée.

Dans le prolongement du World Water Day, des jeunes de la paroisse catholique de l’Assomption à Pakem, situé dans le kapubaten de Sleman, au centre de l’île de Java, ont monté avec d’autres jeunes protestants et musulmans, un projet baptisé « Care for the Water ».

" C’est notre droit d’utiliser l’eau pour vivre », a expliqué lors d’une célébration eucharistique le 18 avril dernier, le P. Stefanus Ardian Wicaksono à son groupe de jeunes paroissiens de l’Eglise de l’Assomption. « Mais nous devons nous rappeler que nous avons également le devoir de préserver cette eau, parce que nous n’en sommes pas les propriétaires , mais seulement les dépositaires".

Durant la messe, de l’eau contenue dans des ken
di, a été bénie par le P. Wicaksono avant d’être portée en procession jusqu’à la rivière Boyong, à 4 km de là. Les récipients ont alors été confiés à un artiste local, Jemek Supardi, qui a ensuite versé l’eau bénite dans la rivière en signe de purification.

" L’eau appartient à Dieu et il veut que nous en fassions usage pour nous-mêmes, nos enfants et nos petits-enfants ainsi que pour toutes les créatures vivantes sur la terre », a déclaré le P. Wicaksono. « C’est donc un péché si nous ne l’utilisons pas avec respect." ».

Parmi les nombreux pays d’Asie confrontés aux difficultés de gestion des ressources en eau, l’Indonésie est particulièrement touchée par la détérioration de la qualité de l’eau, la pollution aquatique et les problèmes de santé publique dus au manque d’infrastructures sanitaires et de traitement des eaux usées.'

A Jakarta, 12,000,000 dhabi
tants, considérée comme l’une des villes les plus polluées de la planète, seul un réseau rudimentaire de caniveaux dessert les eaux usées dans les quartiers pauvres, qu’elles soient d’origine domestique ou industrielle. Les nappes phréatiques sont elles aussi polluées et la capitale indonésienne doit faire face à de fréquentes inondations qui répandent dans les rues les eaux contaminées, inondations majorées par la déforestation intensive de l’île de Java.

Dans les quartiers pauvres, l’absence de traitement des eaux usées et le manque d’accès à l’eau potable détériorent chaque année davantage les conditions de vie de la population, régulièrement victime d’épidémies de choléra, de polio, de diarrhée aigue et d’autres maladies liées à l’hygiène et à l’eau. Ces dernières sont entre autres responsables d’une mortalité infantile anormalement élevée, aussi bien dans les villes que dans les campagnes où selon les statistiques officielles de 2006, 37 % des foyers n’auraient ni sanitaires, ni accès à l’eau potable.

Lors de
cette réunion interreligieuse du 18 avril, l’accent a été mis sur l’éducation et la responsabilisation de chacun dans la lutte pour la préservation des ressources en eau.

En Indonésie, la protection de l’environnement est une préoccupation récente, due en partie à l’impulsion de l’Eglise au sein de laquelle les jeunes n’hésitent pas à s’engager pour faire évoluer les mentalités et les comportements, formant souvent comme à Pakem, des groupes de travail interreligieux réunissant catholiques, protestants et musulmans
. (source : EDA)

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