Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 18 au 21 avril 2010 (semaine 16)
 

-
2010-04-18 -
UNE NÉCESSAIRE "METANOIA"

Le jeudi 15 avril lors d’une messe avec les membres de la commission biblique pontificale, dans son homélieimprovisée, Benoît XVI a commenté la nécessaire "metanoia", le renouvellement de notre vie car Dieu désire purifier chacun de nous.

" Je n’ai pas trouvé le temps de préparer une véritable homélie. Je voudrais seulement inviter chacun d’entre vous à une méditation personnelle en vous proposant et en soulignant quelques phrases de la liturgie d’aujourd’hui, offertes au dialogue priant entre nous et la Parole de Dieu.

" La parole, la phrase que je voudrais proposer à notre commune méditation est cette grande affirmation de saint Pierre : "Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes" (Ac 5, 29). Saint Pierre se trouve devant l’institution religieuse suprême, à laquelle il faudrait normalement obéir, mais Dieu est au-dessus de cette institution et Dieu lui a donné un autre "ordre" : il doit obéir à Dieu. L'obéissance à Dieu est la liberté, l'obéissance à Dieu lui donne la liberté de s’opposer à l'institution.

" Et ici les exégètes attirent notre attention sur le fait que la réponse de saint Pierre au Sanhédrin est presque identique mot pour mot à celle de Socrate lors de son jugement par le tribunal d’Athènes. Le tribunal lui offre la liberté, la libération, mais à condition qu’il ne continue pas à rechercher Dieu.

" Mais chercher Dieu, la recherche de Dieu est pour lui une mission supérieure, venant de Dieu lui-même. Et une liberté achetée en renonçant au chemin vers Dieu ne serait plus la liberté. Il doit donc obéir non pas à ces juges – il ne doit pas acheter sa vie en se perdant lui-même – mais à Dieu. L'obéissance à Dieu vient en premier.
chiesa + eurotpcsmetanoia

" Si l’on peut dire que, même en faisant abstraction de la vie éternelle, du Ciel qui nous est promis, il vaut mieux vivre selon les critères chrétiens, parce que vivre selon la vérité et l'amour, même au milieu de tant de persécutions, est bien en soi et mieux que tout le reste, c’est justement cette volonté de vivre selon la vérité et selon l'amour qui doit aussi nous ouvrir à toute l’ampleur du projet de Dieu sur nous, au courage d’avoir déjà la joie dans l’attente de la vie éternelle, de la montée à la suite de notre "archegos".

" Et Soter est le Sauveur, qui nous sauve de l'ignorance en ce qui concerne les fins dernières. Le Sauveur nous sauve de la solitude, il nous sauve d’un vide qui reste dans la vie sans l'éternité, il nous sauve en nous donnant l'amour dans sa plénitude. Il est le guide. Le Christ, l'archegos, nous sauve en nous donnant la lumière, en nous donnant la vérité, en nous donnant l’amour de Dieu."

" Arrêtons-nous encore sur un verset : le Christ, le Sauveur, a accordé à Israël la conversion et le pardon des péchés (v. 31) - dans le texte grec le mot est metanoia – il a accordé la pénitence et le pardon des péchés. C’est pour moi un point très important : la pénitence est une grâce. Le fait que nous reconnaissions notre péché est une grâce, le fait que nous sachions que nous avons besoin d’un renouvellement, d’un changement, d’une transformation de notre être est une grâce.

... " Ainsi ces deux mots qu’emploie saint Pierre - pénitence et pardon - correspondent au début de la prédication de Jésus : metanoeite, c’est-à-dire convertissez-vous (cf. Mc 1,15). Le point fondamental est donc que la "metanoia" n’est pas une affaire privée, qui semblerait remplacée par la grâce, mais la "metanoia" est l'arrivée de la grâce qui nous transforme. (source : Service de presse du Vatican)

Retour aux dépêches