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du 22 au 25 avril 2010 (semaine 16)
 

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2010-04-25 -
LES ÉGLISES SONT CONCERNÉES PAR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES


Lutter contre les changements climatiques est une façon "d'aimer son prochain" et les chrétiens sont tenus par leur foi commune d'aider celles et ceux qui sont les plus touchés par les bouleversements catastrophiques de l'environnement.

C'est ce qu'ont affirmé des représentants des Églises lors d'une conférence de presse. "Sachant que ce seront les pauvres des pays pauvres qui subiront les conséquences les plus dévastatrices des changements climatiques, ne pas faire tout notre possible pour contribuer à sortir de cette situation critique revient à passer son chemin de l'autre côté de la route."

C'est l'histoire du Bon Samaritain qui se répète", a déclaré Dave Toycen, président de Vision mondiale (World Vision) Canada, une organisation chrétienne de secours, de développement et de défense des causes.

Plus de 10 000 personnes ont participé à la Conférence des peuples sur les changements climatiques, dont de nombreux représentants de populations autochtones. C'est le président bolivien Evo Morales qui a accueille cette conférence, organisée du 19 au 22 avril à Cochabamba.

Dans une déclaration oecuménique qui fut présentée à la séance de clôture de la Conférence des peuples sur les changements climatiques et les droits de la Terre nourricière, ces organisations chrétiennes mettent l'accent sur le rôle positif que peuvent jouer les religions et la spiritualité pour permettre une coexistence plus harmonieuse entre l'humanité et la nature.

Plus de 10 000 personnes participent à cette conférence, dont de nombreux représentants de populations autochtones et de réseaux environnementaux.

"Les changements climatiques sont le produit d'une mentalité humaine qui considère la nature comme un objet de domination, d'exploitation et de manipulation, et l'être humain comme son maître et le point de référence", indique la déclaration oecuménique.

" Une certaine interprétation de la tradition judéo-chrétienne a contribué à encourager ce type d'anthropocentrisme et l'exploitation impitoyable de la nature, en interprétant de façon erronée la responsabilité de 'prendre soin' et de défendre la création qui a été confiée à l'humanité par le Créateur."

La déclaration poursuit en appelant à une nouvelle spiritualité de coexistence respectueuse, qui doit être élaborée dans le cadre d'un dialogue entre les peuples de la planète.

La coalition des Églises chrétiennes a également organisé des discussions sur les religions - en particulier le christianisme - et les changements climatiques, ainsi qu'une présentation de récentes publications sur le sujet. Elle est constituée du Conseil oecuménique des Eglises (COE) et de ses Eglises membres en Bolivie, ainsi que du Conseil des Eglises d'Amérique latine (CLAI). La coalition est coordonnée par l'Institut supérieur oecuménique andin de théologie (ISEAT).

Le COE voit cette déclaration comme un instrument permettant de forger un consensus mondial sur les changements climatiques et de mettre en avant les points de vue d'acteurs qui n'ont pas été suffisamment entendus dans le processus de négociations des Nations Unies, comme les populations autochtones. (source : COE)

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