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du 22 au 25 avril 2010 (semaine 16)
 

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2010-04-25 -
HANS KÜNG CRITIQUÉ PAR L'UN DE SES ÉDITEURS


Pier Giordano Cabra, qui fut le premier éditeur de Hans Küng, vient de lui envoyer une lettre ouverte dans laquelle il répond et critique celle que le théologien a envoyée aux évêques du monde critiquant les orientations prises par le Pape.

Cabra exprime tout d'abord leur accord en ce qui concerne le nécessaire renouvellement de l'Eglise dans tous les domaines. C'est un fait inéluctable : " La rénovation qui a été entreprise ces dernières années selon de multiples modalités, correspond aux préférences culturelles et personnelles conduisant à un changement des structures et à une conversion des mentalités personnelles et communautaires."

Mais l'éditeur reproche à Hans Küng de ne pas tenir compte, dans sa lettre, du «scandale» de la Croix du Christ qui constitue un appel à la "repentance et à l'humilité."

Il l'interroge entre autres sur pourquoi Hans Küng ne rend pas hommage à celui, le Pape, qui appelle à un renouveau évangélique des cœurs, avant et au-dessus des structures. Il rappelle au théologien dissident que ce qui dépasse tout, c'est toujours la charité, qui est ce qu'il y a de plus important dans l'Église et qui n'est pas perçue dans sa lettre aux évêques.

" La vérité est nécessaire, mais "ce qui est le plus grand de tout, c'est la charité" (hymne à la charité de saint Paul), qui reconnaît généreusement le travail des autres, de ceux ceux qui ne s'opposent pas ou ne divisent pas, qui ne majorent pasles fautes, qui sont conscients que toute prophétie est imparfaite."

" Peut-être que si ta lettre respirait un peu plus l'hymne à la charité, il en résulterait un message plus élégamment évangélique à l'égard de ton ancien collègue, le Pape Benoît XVI, " à l'occasion de son anniversaires, et de sa contribution qui porte ses fruits pour l'Eglise qui souffre de la faiblesse de ses enfants".

" J'espère que je n'ai pas manqué de charité en te disant cela, parce que, sans charité ce ne serait rien, ajoute Cabra. Sans me considérer comme une personne pieuse et sérieuse, je demande ta charité compréhensive,"conclut-il.

A l'occasion du cinquième anniversaire du pontificat de Benoît XVI, le théologien suisse avait publié une « Lettre ouverte aux évêques catholiques » dans laquelle il se disait "préoccupé par la plus profonde crise de crédibilité que l'Eglise ait connue depuis la Réforme.

Présentant le pontificat de Benoît XVI comme celui "des occasions manquées et non des occasions saisies", il le désignait comme isolé de la grande majorité du peuple chrétien et invitait les évêques à demander la réunion d'un nouveau concile. (source : Stampa-Galeazzi)


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