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du 26 avril au 29 avril 2010 (semaine 17)
 

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2010-04-29 - Kenya
CETTE CONSTITUTION EST UN MOINDRE MAL


Mgr David Gitari, évêque anglican kenyan à la retraite, conseille aux responsables d'Eglise du pays d'apporter leur soutien au projet de Constitution qui suscite la controverse chez les responsables chrétiens. "Ce projet est un moindre mal".

Il s'exprimait alors que le débat sur la nouvelle Constitution semble évoluer en confrontation entre les Eglises - dont la plupart y sont opposées - et les groupes musulmans, qui la soutiennent car elle prévoirait des tribunaux islamiques dans le cadre du système juridique national.

Ce projet a été maintenant remis à la Commission parlementaire du Kenya. Les dirigeants chrétiens influents préviennent que la question de l'avortement pourrait faire dérailler le processus de révision constitutionnelle. En effet elle ne contient en réalité aucune référence spécifique à l'avortement, mais le Conseil national des Églises (NCCK) et l'Eglise catholique s'insurgent contre une expression indiquant que "toute personne a droit à la vie" sans pouvoir définir là où la vie commence et se termine.

Les dirigeants des Eglise sont catégoriques car toute ambiguïté, qui pourrait voir les droits à l'avortement au Kenya élargis, est inacceptable. "La vie est sacro-sainte, dit un responsable du NCCK. La définition de la vie doit être stipulée dans la loi suprême du pays, la Constitution. La vie doit être définie comme commençant à la conception et se terminant à la mort naturelle".

Les députés kényans ont approuvé un projet de nouvelle Constitution qui sera soumis à référendum cette année. Rédigé par un comité d'experts, le projet de Constitution à l'étude au Parlement vient remplacer le texte en vigueur qui remonte à l'indépendance en 1963. Le nouveau texte maintient un régime présidentiel et supprime le poste de Premier ministre, créé dans le cadre de l'accord de partage du pouvoir signé pour mettre fin aux violences postélectorales qui ont éclaté fin 2007, début 2008.

La création d'un Sénat et d'une Cour suprême sont également à l’ordre du jour. Le nouveau texte prévoit une procédure de destitution du président par les deux Chambres législatives et impose une interdiction de cumuler les fonctions de député et de ministre.

Dans cette nouvelle configuration, un certain nombre de garde-fous viennent tempérer les pouvoirs du président de la République. Ainsi, les nominations auxquelles il procède devront désormais être soumises au vote du Parlement. (source : ENI et RFI)


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