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du 28 avril au 2 mai 2010 (semaine 17)
 

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2010-05-02 -
OUVRIR DES VOIES NOUVELLES PAR DELÀ LA CRISE


Comme pour leur en tracer des lignes directrices, Benoît XVI a reçu le 30 avril, dès le premier jour, les participants à la XVIème assemblée de l'Académie pontificale des sciences sociales consacrée à la crise économique.

"La faillite du système financier mondial -a-t-il dit à ses hôtes- a révélé celle du système économique et de ses institutions... Plutôt qu'une spirale production consommation répondant à des intérêts particuliers, la vie économique devrait être conçue comme un exercice de responsabilité au service primordial de la dignité humaine, du bien public et du développement socio-politique, culturel et spirituel des personnes, des familles et des peuples".

Dans l'encyclique Caritas in Veritate, a-t-il ajouté, j'ai souligné que cette "crise nous oblige à changer de route et à nous donner de nouvelles règles... En se fondant sur la foi dans le Créateur, l'Eglise affirme l'existence d'une loi naturelle universelle.

... " Cette loi morale naturelle, qui fait partie de la sagesse humaine et que l'Eglise a adoptée, est comme un phare qui oriente les efforts individuels et collectifs en faveur du bien et contre le mal, pour la construction d'une société vraiment juste et humaine.

... " Le bien public se fonde sur le respect de la dignité de la personne, reconnue comme premier bénéficiaire de la production, du commerce, des institutions et du bien-être social. Il est un préalable éthique indispensable dans la vie économique. De nos jours le souci du bien public revêt une dimension globale, et il intéresse directement les nouvelles générations. C'est pourquoi la solidarité entre générations doit être un critère moral absolu dans le jugement de tout système social..

" Ceci implique la priorité de renforcer les mécanismes de gouvernance de l'économie mondiale, dans le respect de la subsidiarité. Toutes les décisions économiques et politiques doivent tendre à la charité dans la vérité. Sans vérité, sans confiance et amour de la vérité, il n'y a ni conscience ni responsabilité sociale. Si l'activité sociale devient l'enjeu d'intérêts privés ou de logiques de pouvoir, cela n'aura que des effets destructeurs pour la société".

Une cinquantaine de membres de l'Académie pontificale des sciences sociales se pencheront sur les causes, les manifestations et les effets de la crise économique mondiale, au cours de leur 16e réunion plénière du 30 avril au 4 mai. De nombreuses personnalités du monde de l'économie et de la finance interviendront au fil de ces 5 journées de travail. Les participants devront prendre en compte l‘appel lancé par Benoît XVI dans son Encyclique pour la création d'une nouvelle autorité politique mondiale.

Le Vatican est représenté par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Saint-Siège, Mgr Mario Toso, secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix. Mary-Ann Glendon, présidente de l'Académie, qui a ouvert cette assemblée. Il est également prévu l'intervention de l'Américain Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie en 2001 et celle du vice-ministre des finances chinois Li Yong.

" Le but de cette assemblée, a assuré Mary-Ann Glendon, est de tirer les conclusions de la crise mondiale pour retracer une nouvelle voie qui prenne en considération, entre autres, les effets nocifs des bénéfices de l'économie mondiale sur les écologies naturelles et humaines, les effets des migrations, les implications des différents systèmes de gouvernance actuels, ou encore la nécessaire amélioration des conditions économiques des régions les moins développées." (source : Service de presse du Vatican)

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