Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 28 avril au 2 mai 2010 (semaine 17)
 

-
2010-05-02 -
DE NOMBREUX PÈLERINS VIENNENT VÉNÉRER LE SAINT SUAIRE


Le dimanche 2 mai, Benoît XVI se rendra à Turin s’agenouillera devant le Saint Suaire, le vénérable tissu marqué des mystérieuses empreintes d’un homme crucifié, d’un corps qui porte toutes les traces de la passion de Jésus.

Depuis le 10 avril, date du début de l’ostension du Suaire au public, une foule innombrable accourt pour le voir. Y compris des non-chrétiens, y compris des gens éloignés de Dieu, attirés malgré tout par le mystère que constitue la personne de Jésus, son corps, son visage.

Au désir de "voir" ce mystère, les organisateurs ont donné aussi une réponse par une exposition artistique étudiée justement pour accompagner l'ostension du Suaire. Elle est intitulée : "Jésus. Son corps, son visage dans l'art".

Parmi les 180 œuvres d’art exposées se trouvent des chefs d’œuvre d’artistes tels que Donatello, Mantegna, Bellini, Giorgione, le Corrège, Véronèse, le Tintoret. Il y a aussi le merveilleux crucifix en bois sculpté par Michel-Ange pour la basilique du Saint-Esprit à Florence.

Le Suaire figure dans beaucoup de ces œuvres. Par exemple dans le Christ ressuscité de Pierre-Paul Rubens, qui date de 1615.

Le catalogue de l’exposition en donne un commentaire : il est naturel de réfléchir au corps et au visage de Jésus. Le Suaire appuie la conviction que Jésus a vraiment vécu et est vraiment mort, mais il invite à croire que Jésus est également ressuscité. Le drap abandonné au moment de sa résurrection serait en effet le signe de son passage à la vie nouvelle.

La possibilité, non assurée, de l’existence d’une telle relique est spécialement significative pour l’art, parce qu’elle confirme la visibilité et donc la représentabilité de l’homme qui se disait Fils de l’invisible Dieu d’Israël.

Au VIIIème siècle, dit encore ce catalogue, saint Jean Damascène, évoquant l’interdiction biblique de toute représentation de la divinité, écrivait : "Autrefois, on ne pouvait faire aucune image d’un Dieu incorporel et sans contour physique. Mais maintenant que Dieu a été vu incarné et qu’il s’est mêlé à la vie des hommes, il est licite de faire une image de ce qui a été vu de Dieu", c’est-à-dire de l’homme Jésus. Le Père de l'Église voyait un lien entre le dogme théologique de l’incarnation et l’utilisation ecclésiale d’images, surtout celles qui représentaient Jésus lui-même.

Ainsi l’image de Dieu contemplée dans le corps souffrant de Jésus implique cette dynamique de purification et de croissance. Elle implique aussi un processus dans lequel le sujet humain se découvre et se comprend lui-même, comme le suggère un autre Père de l’Église, saint Pierre Chrysologue, quand il imagine Jésus crucifié qui invite les croyants à reconnaître dans son corps sacrifié le sens moral de leur vie.

"Voyez en moi votre corps, vos membres, votre cœur, votre sang, nous dit Jésus. Ô immense dignité du sacerdoce chrétien ! L’homme est devenu victime et prêtre pour lui-même. Il ne cherche pas en dehors de lui ce qu’il doit immoler à Dieu mais il porte avec lui et en lui ce qu’il sacrifie. Ô homme, sois sacrifice et prêtre, fais de ton cœur un autel et présente ainsi avec une ferme confiance ton corps comme victime à Dieu. (source : Chiesa)

Retour aux dépêches

ACI Allafrica Agence Fides Agence Misna Service de presse du Vatican-VIS Agence KNA COMECE Agence Apic Eglises d'Asie-EDA ENI SOP
Agence CNS Orthodoxie CEF