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2010-05-05 - Guinée-Conakry
DES MILLIERS DE JEUNES PÈLERINS AVEC LEUR ÉVÊQUE

Des milliers de catholiques de la Guinée-Conakry ont effectué, du dimanche 25 avril au dimanche 2 mai, le traditionnel le pèlerinage à Boffa à l'ouest du pays, sous la conduite de Mgr Vincent Koulibaly, archévêque de Conakry.

Chaque année, à cette même période, les catholiques du pays s'y rendent pour "vénérer Jésus Christ, prier pour le pays et raffermir leur foi en Dieu, au christianisme". Et tous les catholiques guinéens souhaitent le voir se perpétuer pour les générations futures.

Après les prières au cimetière des missionnaires, suivies de la bénédiction des tombes, les pèlerins ont suivi une conférence sur Saint-Paul. Puis ils ont rejoint l´église de Boffaqui a été construite par les explorateurs portugais au 17ème siècle. Elle a permis à la religion chrétienne de se développer dans le pays et les pays limitrophes. C´est la première paroisse de Guinée.

Ce sont trois jeunes Guinéens qui ont introduit, à travers Boffa, le christianisme dans le pays. Envoyés au Sénégal voisin, par leur père pour faire des études, ils se sont convertis au christianisme. Rentrés au pays avec leurs diplômes et le baptême, ils ont alors demandé à leur père d´inviter les missionnaires. Ce qui donna lieu à la fin du XIXe siècle, à la naissance de la Mission catholique de Boffa, la première du pays et, du coup, un haut lieu de la chrétienté en Guinée.

De ce fait, tous les ans, la localité accueille un pèlerinage national qui attire beaucoup de monde. Cette manifestation religieuse est précédée par une marche de 150 km, dirigée par l´archevêque de Conakry. Les jeunes y sont très nombreux, mais aussi des chrétiens adultes participent à cette marche.

"Comme beaucoup d´anciennes missions, celle de Boffa a eu de la peine à évoluer, les anciens chrétiens ayant tendance à rester bloqués sur leurs vieilles habitudes, a expliqué le P. Duteuil, d´autant plus que les missionnaires expulsés par Sékou Touré en 1957 ont été absents pendant plus de 20 ans dans le pays, le clergé guinéen étant très peu nombreux." (source : Apic)

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