Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 3 au 5 mai 2010 (semaine 18)
 

-
2010-05-05 - Irak
LE SILENCE DES AUTORITÉS DEVANT LES ATTENTATS

Un mort et environ 120 blessés, dont trois grièvement blessés, tel le tragique bilan de l’attentat à la dynamite qui a eu lieu le 2 mai, contre trois autobus qui transportaient des étudiants chrétiens de la ville de Qaraqosh, à 80% chrétienne.

Ils se rendaient l’université de Mossoul. “Ce fut une attaque brutale, sans précédent. Nous sommes choqués dans la mesure où les victimes n’étaient pas des soldats ni des militants, mais simplement des étudiants qui avaient avec eux des livres, des stylos, des rêves de grandir et de servir leur pays. Les chrétiens restent la cible, et ils sont les victimes privilégiées de la violence”.

Sur la dynamique des faits, on peut se poser bien des questions d'autant que cette région de Mossoul est un lieu d'accueil où se réfugient les chrétiens d'Irak.

Le P. Warda, prêtre à Erbil, fait remarquer : “L’attentat suscite de nombreux points d’interrogation. Avant tout, cela s’est produit sur une route située entre deux postes de blocus des forces de la sécurité. Comme citoyen iraquiens, je me demande comme tout le monde : comment cela est-il possible ? Que font les forces de sécurité ? Les citoyens exigent une enquête et attendent des réponses claires”.

Par ailleurs, “à la différence des autres attentats qui se sont produits dans le passé, ce qui nous surprend le plus c'est le silence du gouvernement et des autorités. Il n’y a eu aucune condamnation publique de la part du gouvernement central, aucun communiqué officiel, ni d’interventions des leaders politiques. Il apparaît qu’un attentat de cette portée s’est produit dans une indifférence générale."

" Cela est inadmissible et génère de la colère dans la communauté locale qui se sent non défendue, abandonnée à la merci des extrémistes. Il existe une responsabilité déterminante du gouvernement dans le fait de garantir protection et sécurité aux citoyens”.

A ce point, tandis que la situation va en se détériorant, “il est nécessaire – conclut le prêtre – que les leaders politiques et religieux chrétiens se rencontrent et fassent preuve d’unité, en assumant une position commune, forte et unifiée, sur le s questions qui concernent la vie et les droits des minorités chrétiennes en Irak”. (source : Fides)


Retour aux dépêches