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du 6 au 9 mai 2010 (semaine 18)
 

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2010-05-09 - Sénégal
L'ARCHEVÊQUE, UNE COURROIE DE TRANSMISSION SOCIALE


"En tant que religieux, nous vous félicitions et vous remerciions pour vos prises de position en faveur de la population", déclare un jeune chef musulman, invitant le cardinal Sarre à rester ce qu'il est, "une
courroie de transmission sociale."

" Vous êtes le seul à prendre position et à élever la voix, chaque fois que de besoin. Si vous n'étiez pas là, ce serait la honte pour les hommes religieux."
Selon Modou Bousso Dieng, le président du collectif des jeunes chefs religieux musulmans du Sénégal, les guides religieux ont failli à leur mission, parce qu'ils sont de mèche avec les hommes politiques.

'Toutes les mauvaises actions des politiques, écrit-il, trouvent toujours des défenseurs au sein des chefs religieux musulmans. Les guides religieux sont les principaux collaborateurs des méfaits des politiques".

Au contraire, il félicite Mgr Théodore Adrien Sarr, qui est le seul, selon lui, à élever la voix à chaque fois que la population est victime d'injustice ou que le gouvernement pose des actes contraires à l'intérêt du Sénégal. " Tous les religieux ont failli à leur mission, sauf celui de l'Eglise catholique du Sénégal qui est constant sur ses positions et qui demeure au service du peuple. On sent que le Cardinal Théodore Adrien Sarr est au service du peuple"

D'autre part, considérant que les politiques ont échoué dans la résolution de la crise en Casamance, il a invité l'Eglise à s'impliquer davantage, afin que la paix revienne définitivement dans la partie sud du pays. " Aujourd'hui, la Casamance vit un drame et les jeunes chefs religieux ont constaté que les hommes politiques ont échoué dans leur mission de ramener la paix. C'est pourquoi, nous vous demandons de vous investir de façon active", exhorte Serigne Modou Bousso Dieng, qui promet de faire de son mieux et d'appuyer toutes les initiatives prises par le cardinal Sarr dans le sens de l'instauration d'une paix définitive dans le sud.

Pour sa part, le cardinal Sarr, qui venait de rencontrer Modou Bousso Dieng, s'est réjoui de l'initiative de ces jeunes chefs religieux. Il a promis de continuer la collaboration avec ce mouvement, étant donné que, selon lui, ce dernier se préoccupe de la cohésion sociale, de la paix et du bien-être des populations. Toutes choses qui font partie de la mission de l'Eglise.

" Nous devons combattre ensemble les maux qui gangrènent notre société. Dans ce pays, nous avons beaucoup de choses à faire ensemble. C'est pourquoi, j'espère que cette rencontre ne sera pas la dernière", dit-il demandant au président du collectif des jeunes chefs religieux musulmans de nommer quelqu'un pour garder le contact avec lui."'Car il est bon que, de temps en temps, on se retrouve pour apaiser les tensions ou encourager les personnes qui prennent des bonnes initiatives", conclut le cardinal Sarr. (source : Allafrica)


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