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du 6 au 9 mai 2010 (semaine 18)
 

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2010-05-09 - Caucase
VERS L'APAISEMENT D'UN LONG CONFLIT


Le patriarche arménien et le chef des musulmans du Caucase se sont rencontré à Bakou en présence du patriarche de Moscou, réalisant un pas en avant dans les relations rompues entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie depuis la crise du Karabakh.

Le 26 avril, à Bakou, en présence du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, le patriarche et catholicos Karekine II de tous les Arméniens et le président de la Direction spirituelle des musulmans du Caucase, Allahsukur Pasa-zade, se sont rencontrés, pour la première fois depuis de longues années. Cette rencontre est un énorme pas en avant dans les relations entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie depuis la crise du Karabakh et les phases militaires qui l'ont marquée.

Selon le patriarche Cyrille, cette rencontre trilatérale des responsables religieux ouvre de nouvelles perspectives à la résolution des difficultés existantes entre les deux peuples. "Nous sommes appelés à accompagner les initiatives politiques par la prière et les efforts communs", a affirmé le patriarche de Moscou.

De son côté, le chef des musulmans de l'Azerbaïdjan a souligné le rôle joué par l'Église russe pour éviter que le conflit autour du Karabakh ne revête un caractère religieux. Il a exprimé l'espoir que cette rencontre contribuera à une "résolution juste" du problème.

De même, le catholicos des Arméniens a confirmé son intention à "poursuivre le dialogue et à déployer tous les efforts pour la solution pacifique du conflit".

A l'issue de la rencontre, une déclaration commune, soulignant l'engagement des Églises orthodoxe russe et arménienne et des musulmans dans le travail commun pour la paix dans le Caucase, a été adoptée.

La fin de ce conflit doit donner l'occasion aux populations de retourner dans leurs maisons et leurs villages, après neuf années de guerre larvée pour une province que l'Union soviétique avait rattaché à l'Azerbaïdjan, alors qu'elle fut toujours arménienne et qu'elle est encore majoritairement habitée par des Arméniens.

" L'espoir d'un succès et nos efforts, peuvent surmonter les différences et les préjugés. C'est notre responsabilité et notre devoir devant le Très-Haut et devant notre pays. Ils nous poussent à intensifier nos travaux pour le triomphe des idéaux de la paix, et la juste solution des problèmes actuels", ont conclu les trois chefs religieux. (source : Église russe)


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