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FlashPress - Infocatho
du 14 au 17 mai 2010 (semaine 19)
 

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2010-05-17 - Inde
NOTRE RÉPONSE SERA LE PARDON ET LA PRIÈRE


Les communautés catholiques de Karwar, au Karnataka, malgré le climat de peur qui les frappent, ont, dans le même temps, la ferme conviction que “la réponse la plus juste est celle du pardon et de la prière”

Le matin du 12 mai, les fidèles ont trouvé les vitraux de leur église brisés et diverses statues et meubles sacrés endommagés. L’action a été identifiée et définie comme " typique d'une attaque des groupes extrémistes indous, qui suivent leur plan de haine et d’agression contre toutes les autres communautés religieuses”".

L’évêque de Karwar, Mgr Derek Fernandes, s’est dit “préoccupé et déconcerté” et il a invité les fidèles à “prier et à ne réagir en aucune manière aux provocations”.

" Réagir par des provocations, c’est justement cela qu’attendent les extrémistes. “Par ces actes, ils entendent blesser la sensibilité des fidèles chrétiens, allumer une étincelle qui pourrait ensuite alimenter des conflits et des violences sur une plus vaste échelle.

" Mais c’est pour nous le moment de faire triompher l’amour du Christ, de mettre en pratique la parole de l’amour des ennemis, de pardonner. Nous continuerons à chercher le dialogue et à construire l’harmonie dans la société” déclare Mgr Tellis.

" Ces groupes ont pour but de créer le chaos et de faire éclater la violence. Les extrémistes sont peu nombreux, assurément, par rapport à la majorité des fidèles hindous, qui sont de mentalité ouverte et modérée. Ces fidèles hindous apprécient la présence et les œuvres de l’Église catholique, qui est si impliquée dans l’instruction et dans la vie sociale.

" Nous croyons que dans le Karnataka la situation n’est pas à ce point alarmante, comme le déclarent certains rapports, que l’on puisse risquer une vague de persécutions antichrétiennes de masse, comme en Orissa. Mais les radicaux hindous se sentent en force derrière la couverture politique du BJP (Barathiya Janata Party), le parti nationaliste qui gouverne l’État, et, par conséquent, ils agissent sans inquiétude dans ces raids".

" De toute manière, conclut Mgr Derek Fernandes, nous avons averti la police et nous lui avons tout dénoncé, et d’autre part, avec l’archevêque de Bangalore, nous avons l’intention de faire entendre nos voix auprès des autorités civiles, en leur demandant la protection et la garantie de nos droits, en leur rappelant le rôle constitutif que l’Eglise catholique offre à la société indienne”. (source : Fides)


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