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du 14 au 17 mai 2010 (semaine 19)
 

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2010-05-17 -
LES DROITS DES RÉFUGIÉS "CLIMATIQUES"


Il est temps de parler des droits des "réfugiés climatiques". "A mesure que le climat mondial se modifie, des millions d´individus seront arrachés à leur terre..."
Tel fut le thème d'une récente conférence organisée par le COE.

Elle avait été organisée par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), la Conférence des Eglises du Pacifique (PCC) et l´agence protestante allemande de développement Pain pour le Monde.

Le bras de fer international sur l´instauration de seuils pour les émissions de carbone et d´autres instruments visant à freiner la dégradation du climat de la terre fait beaucoup parler de lui depuis quelques mois, sans toutefois donner de résultats concluants. Ainsi la communauté internationale doit-elle désormais se préparer à prendre en charge les personnes qui seront contraintes d´abandonner leur foyer suite aux changements climatiques.

Bien que de nombreux acteurs - des conseillers en développement aux experts de la sécurité - aient intégré cet état de fait dans leur discours, jusqu´à présent, la communauté internationale s´est peu impliquée dans la défense des droits des "réfugiés climatiques".

En matière de migration due aux changements climatiques, "tout le monde saute dans le train et agite ses propres priorités", a affirmé le professeur Frank Biermann.

Une solidarité internationale est indispensable à l´avenir "Afin d´inscrire les droits de ces populations vulnérables à l´ordre du jour de la communauté internationale, nous devons jeter des ponts entre le monde universitaire, les organisations de la société civile, les gouvernements et les Eglises travaillant sur la question des changements climatiques", a expliqué Guillermo Kerber, responsable du programme du COE sur les changements climatiques.

" Il nous faut trouver, ajoute-t-il, les termes exacts pour décrire les personnes qui seront forcées de quitter leur pays à cause de la détérioration des conditions climatiques, c´est la première difficulté qui se dresse sur le chemin menant à l´inscription du principe de protection de ces personnes dans le droit international. La terminologie onusienne établit une distinction subtile entre migrants, réfugiés et personnes déplacées, selon les raisons et la réalité de leur déplacement: ont-ils franchi une frontière internationale? "

" Au Bangladesh, on voit chaque année des scènes où les habitants doivent quitter leurs maisonsmais elles touchent de plus en plus de personnes, a ajouté Saudia Anwer. "Notre pays n´a pas la capacité de reloger toutes les personnes qui seront contraintes d´émigrer."

" Un régime spécifique est nécessaire pour les personnes arrachées à leur terre à cause des changements climatiques," a affirmé le spécialiste des politiques environnementales Frank Biermann. Il est un exemple, celui des habitants des îles Carteret, dont l´évacuation a été décidée par le gouvernement de la Papouasie-Nouvelle-Guinée en 2003."

Pour Jeanette Schade, chercheuse au Centre sur les migrations, la communauté internationale devra au plus vite défendre les droits des réfugiés climatiques." (source : COE
)

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