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du 21 au 24 mai 2010 (semaine 20)
 

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2010-05-24 - Côte d'Ivoire
QUAND ON PERD LA ROUTE DE SA CULTURE

Lors de la consécration de la chapelle d'Agbaou, Mgr Alexis Touably, évêque du diocèse d'Agboville, a appelé tous les Ivoiriens à être unis dans leur culture, car, pour lui, l'oublier c'est le plus central des maux dont souffre la société ivoirienne.

" Il est temps, a-t-il dit, de tirer la sonnette d'alarme, parce qu'il y a péril en la demeure." Il a appelé, devant des milliers de fidèles catholiques rassemblés dans cette paroisse, tous les Ivoiriens à se ressaisir avant qu'il ne soit trop tard. "A l'école, l'éduqué frappe l'éducateur. Le professeur se contente d'être un professeur et non d'être un éducateur. En Côte d'Ivoire, on ne respecte plus l'autorité. L'autorité peut être frappée, bafouée On ne peut pas bafouer celui qui représente l'Etat".

Un peuple qui perd ses traditions et la route de sa culture est un peuple voué à la mort. Une société qui perd le respect des chefs est une société qui tend vers l'anarchie. "La crise que vit la Côte d'Ivoire n'est pas seulement militaro-politique. Elle a des racines morales plus profondes. Aucune société ne peut se développer dans le désordre. L'unité s'étend à tous les échelons", a-t-il lancé.

Mgr Alexis Touably Youlo a plaidé aussi pour l'unité des cadres des différentes régions du pays. "60% des problèmes du Bas-Sassandra viennent de la division des cadres. Que chacun ait son parti politique, c'est légitime. La diversité est source de richesses et elle n'est pas source d'inimitié. L'uniformité est source de pauvreté. Les partis politiques disparaîtront un jour, mais le sang qui est en nous ne disparaîtra jamais. Si nous voulons une Côte d'Ivoire nouvelle, dépassons les conflits de leadership".

Pour lui, les Ivoiriens ne doivent pas être des chrétiens à moitié. "Un chapelet en main et des gris-gris autour des reins ; si tu es avec les génies, reste avec eux. Mais si tu es avec le Christ, reste avec lui ". (source : Allafrica)


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