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du 21 au 24 mai 2010 (semaine 20)
 

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2010-05-24 - Canada
LES DÉBATS CONTINUENT ET S'ÉTENDENT

Plus de 86 % des personnes interrogées comme diverses composantes de la société québecoise critiquent les positions du cardinal Ouellet sur l´avortement, ainsi l´Eglise Unie, la seconde en taille après l´Eglise catholique, et plusieurs ministres.

Selon un sondage Léger Marketing-Agence QMI, 94% des Québécois ne soutiennent pas les propos du cardinal Marc Ouellet sur l´avortement. Les résultats publiés jeudi 20 mai dans le Journal de Montréal indiquent que 86% des répondants se disent totalement en désaccord avec lui, alors que 8% se disent en désaccord. 3% des répondants se disent en accord avec les propos et 2% se disent assez en accord.

81% des répondants pensent que l´avortement doit être laissé au libre choix des femmes et 77% sont en désaccord avec l´affirmation que les femmes abusent de l´accès à l´avortement. 83% des répondants estiment que le cardinal Ouellet "est déconnecté de la réalité du Québec actuel", tandis que 45% pensent qu´il "méprise les femmes".

Rappelons
que le 15 mai, le cardinal Ouellet, avait affirmé le week-end dernier que l´avortement n´est pas un acte justifié, même en cas de viol. Dans le cadre de la "Journée internationale de la famille", l´archevêque de Québec était l´invité d´honneur du congrès organisé par Campagne Québec-Vie. L´avortement resteun crime, même en cas de viol.

La ministre de la Culture et de la Condition féminine du Québec, Christine St-Pierre s´est étonnée le lundi 17 mai que le cardinal s´oppose même à ce que des victimes de viol subissent cette intervention. Elle a aussi affirmé que l´avortement est un choix personnel et que jamais les femmes n´accepteront de revenir en arrière sur ce point.

La ministre fédérale des Affaires intergouvernementales et de la Francophonie, Josée Verner, avait aussi jugé ces propos inacceptables, de même que la ministre québécoise des Aînés Marguerite Blais.

L´Eglise Unie du Canada, la seconde en taille après l´Eglise catholique, s´est à son tour dissociée des propos
. Elle a affirmé "qu´il ne saurait être question de régresser de quelque façon dans notre société sur le droit des femmes à des avortements libres, gratuits et sécuritaires".

En 1980,
son 28ème Conseil général avait adopté une déclaration débutant par un témoignage sur "l´inhérente sainteté de toute vie humaine, tant celle immature du foetus que celle exprimée dans la vie de la mère". Elle conclut cependant qu´un avortement, en tant qu´importante question morale, peut être pratiqué comme "alternative responsable" après de soigneuses considérations sur la situation médicale, sociale et économique de la femme.

En réponse à ces attaques, le cardinal
a écrit dans les pages du journal "Le Soleil" à Québec, le cardinal Marc Ouellet qu´il avait "l´honneur ou le malheur de défendre la dignité de la personne humaine sans condition ni compromission. Dans le débat actuel sur l´euthanasie, cela me vaut d´être traité d´intégriste et d´ayatollah. Certains ne supportent pas que la dignité humaine ne soit en rien diminuée quand la personne n´est pas encore née, qu´elle est malade, handicapée ou mourante.

" J´affirme que la dignité de la personne humaine demeure pleine et entière du premier instant jusqu´à la toute fin de son existence. Elle est inviolable parce qu´il s´agit d´une personne humaine, tout simplement".

Le 2 mai déjà, l´archevêque de Québec avait livré un message similaire aux membres de la Fédération canadienne des sociétés de médecins catholiques (FCSMC) réunis à Montréal. (source :
RVM)

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