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du 21 au 24 mai 2010 (semaine 20)
 

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2010-05-24 - USA
ELLE NE VEUT PAS ENTRER DANS LA CONTROVERSE

Une religieuse catholique de l´hôpital St. Joseph de Phoenix, excommuniée pour avoir autorisé un avortement, a refusé de commenter la controverse née de son exclusion de l'hôpital à la suite de l'excommunication rappelée par l'évêque.

Soeur Margaret Mary McBride, de la congrégation des Soeurs de la Miséricorde, faisait partie d´un comité d´éthique appelé prendre une décision pour savoir si les docteurs pouvaient exécuter ou non un avortement pour sauver la vie de la mère. Or les institutions catholiques doivent être guidées par les "Directives éthiques et religieuses pour les établissements de soins catholiques" (ERD) lors de la prise de ce genre de décisions.

Pour justifier cette excomunicaion, Mgr Thomas J. Olmsted, évêque de Phoenix, dans l´Etat américain d´Arizona
, cite un passage des directives qui dit: "l´avortement n´est jamais permis. Chaque procédure dont l´unique effet immédiat est la mise à terme d´une grossesse avant viabilité est un avortement".

Cette décision fait suite à la publication de nouvelles au sujet d´un avortement, pour lequel elle avait donné son autorisation, à la fin de l´année dernière, dans le but de sauver la vie de la mère. L´hôpital n´a pas dévoilé quel serait son nouveau poste.

Mgr Olmsted a déclaré dans un communiqué daté du 14 mai 2010 que "la mort directe d´un enfant à naître est toujours immorale, quelles que soient les circonstances, et elle ne peut être permise par aucune institution qui se dit authentiquement catholique". Et d´ajouter: "nous devons toujours nous rappeler que quand une situation médicale difficile implique une femme enceinte, il y a deux patients qui ont besoin de traitements et de soins, pas seulement un".

Selon l´évêque, "la vie d´un enfant à venir est tout aussi sacrée que celle de sa mère et aucune vie ne peut être choisie aux dépens d´une autre".

Les représentants officiels du Centre catholique de soins médicaux ont demandé, dans une lettre, à Mgr Olmsted, de clarifier les directives. Ils ont ainsi cité un autre passage des ERD qui dit que "les opérations, les traitements et les médications qui ont comme but direct le soin d´une pathologie grave d´une femme enceinte sont permis lorsque ceux-ci ne peuvent pas être reportés jusqu´à la naissance de l´enfant, même s´ils peuvent causer la mort de l´enfant à naître".

Le Dr. John Garvie, chef de la section de gastroentérologie de l´Hôpital St. Joseph, a envoyé une lettre datée du 18 mai 2010 au rédacteur du quotidien "The Arizona Republic" qui affirme que ce que Soeur Margaret a fait est quelque chose que peu de personnes sont amenées à faire: prendre une décision "de vie ou de mort" avec la pleine conscience qu´en sauvant une vie, une autre devrait être sacrifiée. Il précise que "les personnes qui ne sont pas impliquées dans ces situations devraient réfléchir et non critiquer". (source :
CNS et Apic)

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