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du 21 au 24 mai 2010 (semaine 20)
 

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2010-05-24 - Homélie de la Pentecôte
L'ÉGLISE NE PEUT SE REPLIER DANS L'UNIFORMITÉ

Le Pape a comparé le feu de la Pentecôte,celui de l´Esprit Saint qui est comme un buisson ardent où brûle en permanence le feu divin qui n'est pas n´est pas destructeur à la différence du feu des ‘guerres´ et des ‘bombes´.

Par ailleurs le Pape a insisté sur le fait que l´Eglise était "destinée à vivre auprès de toutes les nations" et à "traverser toutes les frontières humaines".

" Comme ce feu est différent de celui des guerres et des bombes ! L´incendie du Christ, propagé par l´Eglise, est différent de ceux allumés par les dictateurs de toute époque, même du siècle dernier, qui laissent derrière eux une terre brûlée."

" Le feu de Dieu, le feu de l´Esprit Saint, est celui du buisson ardent qui s´enflamme sans brûler", a poursuivi Benoît XVI avant de préciser que ce feu est "une flamme qui brûle, mais ne détruit pas", ajoutant que cela valait "la peine de se laisser toucher par le feu de l´Esprit Saint", car à ses yeux, "la douleur qu´il nous procure est nécessaire à notre transformation".

Benoît XVI a ensuite regretté que "notre vie (soit) organisée selon la logique de l´avoir, de la possession et non du don". "Beaucoup de personnes croient en Dieu et admirent la figure de Jésus Christ, mais quand on leur demande de perdre quelque chose d´eux-mêmes, ils reculent, ils ont peur des exigences de la foi".

Expliquant par ailleurs la dimension universelle de l´Eglise, apparue lors de la Pentecôte, le pape a soutenu que l´Eglise était "par nature une et multiple, destinée à vivre auprès de toutes les nations, tous les peuples et dans les contextes sociaux les plus différents". "L´Eglise doit vraiment être catholique et universelle, la maison de tous dans laquelle on peut tous se retrouver".

..." De cela, chers frères, découle un critère pratique de discernement pour la vie chrétienne: quand une personne ou une communauté, se referme, dans sa manière de penser et d'agir, c'est un signe qu'elle s'est éloignée de l'Esprit Saint. Le chemin des chrétiens et des Églises particulières doit toujours se mesurer à celui de l'Eglise une et catholique, et en harmonie avec elle.

" Cela ne signifie pas que l'unité créée par l'Esprit Saint est une sorte d'égalitarisme. Au contraire, c'est là plutôt le modèle de Babel, à savoir l'imposition d'une culture de l'unité que l'on pourrait appeler « technique ». A Babel, tout le monde parlait une seule langue. A la Pentecôte, au contraire, les Apôtres parlent des langues différentes afin que chacun comprenne le message dans sa propre langue.

" L'unité de l'Esprit se manifeste dans la diversité de la compréhension. L'Eglise est par sa nature une et multiple, destinée, comme elle l'est, à vivre avec toutes les nations, tous les peuples, et dans les contextes sociaux les plus divers. Elle ne répond à sa vocation, d'être signe et le moyen d'unité de tout le genre humain (cf. Lumen gentium, n. 1) que si elle reste indépendante de tout Etat et toute culture particulière.

..." Son unité est d´un genre différent. Elle aspire à traverser toutes les frontières humaines". (source : VIS)


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