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du 25 au 27 mai 2010 (semaine 21)
 

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2010-05-27 - Népal
CETTE ANNÉE, CE FUT UNE JOURNÉE DE PARDON

Le samedi 23 mai 2009, une bombe explosait dans l’église catholique de Assomption de Katmandou, principal lieu de culte catholique du Népal. Un an après l’attentat meurtrier les chrétiens ont organisé une célébration du pardon.

En 2009, avec plus de 500 participants, l’église était comble pour la messe dominicale qui se tient habituellement le samedi, jour férié hebdomadaire au Népal. L’engin meurtrier tuait trois personnes, blessait gravement une quinzaine d’autres et laissait sous le choc toute la communauté chrétienne du Népal .

Cette année, le dimanche de Pentecôte coïncidait , jour pour jour, avec le triste anniversaire de l’attentat. Des centaines de chrétiens de toutes confessions se sont réunis avec leurs prêtres et leurs pasteurs sur un vaste terrain jouxtant l’église de l’Assomption, à Lalitpur, dans la banlieue de la capitale. Alternant cantiques et prières pour le Népal, ceux qui avaient perdu un de leurs proches dans l’explosion ou avaient été blessés, ont exprimé leur pardon aux auteurs de l’attentat, des membres d’un groupe terroriste, le Nepal Defence Army (NDA), qui revendique le retour à un Etat hindou.

" Je suis allé rencontrer les deux principaux responsables de la mort de ma femme et de ma fille ", a témoigné Balan Joseph, 42 ans, lui-même sévèrement blessé lors de l’explosion. "Je leur ai pardonné et je prie pour eux". Il s’est également adressé aux participants, les incitant à accorder leur pardon aux auteurs de l’attentat.

Selon tous les participants à cette grande cérémonie oecuménique de Pentecôte, une autre conséquence positive du drame a été le renforcement des liens oecuméniques entre les chrétiens et même entre les autres religions.

Un site Internet chrétien d’obédience protestante a fourni des fonds pour payer les soins et les hospitalisations des blessés. Une grande manifestation silencieuse a rassemblé fin mai 2009, plus de 7 000 catholiques et protestants dans les rues de Katmandu, et des centaines d’autres dans plusieurs villes du pays, « pour la paix et la non-violence ».

Cette démarche avait fortement marqué les autres communautés religieuses du Népal dont certains membres s’étaient joints aux chrétiens.

Ce 23 mai dernier, Ucanews a rencontré également en prison Ram Prasad Mainali, chef du Nepal Defense Army qui avait revendiqué l’attentat contre l'église catholique de Katmandou. Celui-ci a confié se repentir aujourd’hui de son crime et être en union de prière avec les chrétiens depuis sa prison de Nakkhu. « Je suis heureux que vous soyez venu de l’église de l’Assomption aujourd’hui pour venir me voir », a-t-il ajouté, avant de demander si l’on pouvait lui procurer une bible.

Au Népal, pays hindou à plus de 80 %, l’Eglise catholique qui compte quelque 8 000 membres, doit faire face ces derniers temps à une augmentation de l’hindouisme extrémiste. (source : EDA)


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