-
2010-05-27 -
VERS UN NOUVEAU CONSEIL PONTIFICAL

Les rumeurs se font plus précises : Benoît XVI va créer très prochainement un nouveau "conseil pontifical" qui sera expressément chargé de la "nouvelle évangélisation". Ses discours le suggèrent autant que les allusions des intéressés.

Ce Conseil Pontifical ne "doublera" pas la Congrégation "de propaganda fide". Ses objectifs, son champ d'action, ses points d'appui sont tout autre. Il ne sont pas ceux des pays de mission auxquels travaille déjà la Congrégation, mais pour les pays qui, chrétiens depuis longtemps, sont aujourd’hui en danger de perdre la foi.

Benoît XVI veut lier son pontificat à cette initiative, dit-on à Rome. Déjà c'était le principal sujet dont il avait discuté à Castel Gandolfo, par une matinée du printemps 2009, avec quatre cardinaux de poids qu’il avait appelés en consultation : Camillo Ruini, Angelo Bagnasco, Christoph Schönborn et Angelo Scola, ce dernier étant le partisan le plus convaincu de la création du nouveau Conseil.

Et depuis ce moment, un grand allié, extérieur à l’Église catholique, s’est déjà uni au pape dans cette entreprise de nouvelle évangélisation. Ce grand allié, c’est l’Église orthodoxe russe.

Cela a été dit clairement dans l’après-midi du jeudi 20 mai, juste avant que ne commence le concert offert à Benoît XVI par le patriarche de Moscou dans la salle des audiences, au Vatican.

Depuis plus de trente ans le métropolite Kirill le disait. Il l'avait dit en France lors de son séjour de plusieurs semaines en 1979, comme le disait lors de ses fréquents passages dans les services du Vatican, en tant que chargé des relations extérieures du Patriarcat. Une nouvelle évangélisation est nécessaire dans le monde post-soviétique, dont les hommes sont marqués dans le même temps par leurs racines chrétiennes

Devenu Patriarche, il passe le relais au président du département des relations extérieures de ce patriarcat, le métropolite Hilarion de Volokolamsk qui le 20 mai a justement dit ceci au Pape : l’Église catholique ne sera pas seule dans la nouvelle évangélisation de l'Europe déchristianisée, parce qu’elle aura à côté d’elle l’Église russe "non plus en tant que concurrente mais en tant qu’alliée". (source : Chiesa et Patriarcat)

Retour aux dépêches