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du 1 au 3 juin 2010 (semaine 22)
 

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2010-06-03 - Cuba
CE PREMIER GESTE ÉTAIT ATTENDU ET CONVENU

Le 1er juin, le gouvernement cubain a commencé le transfert des prisonniers politiques vers des prisons situées près de leurs familles, un premier geste du président Raul Castro après une médiation de l'Eglise, qui souhaite leur libération.

Dans un communiqué, confirmant des informations de l'opposition et des familles de détenus, l'archevêché de La Havane a précisé que les prisonniers transférés sont Felix Navarro, Antonio Diaz, Diosdado Gonzalez, Ivan Hernandez, Jose Luis Garcia Paneque et Arnaldo Ramos.

Ils font partie des 53 dissidents toujours emprisonnés du groupe des 75 arrêtés et condamnés en 2003 à des peines de 6 à 28 ans de prison. Ils sont considérés comme des prisonniers de conscience par l'organisation de défense des Droits de l'Homme Amnesty international.

Il s'agit d'un premier geste en faveur des prisonniers de la part du président Raul Castro, qui a rencontré pendant quatre heures le 19 mai le cardinal Jaime Ortega, archevêque de La Havane, et le dirigeant de la Conférence épiscopale, Dionisio Garcia. Mais l'Église en attaned davantage. "Jusqu'à maintenant il y a eu trois transferts sur 17 possibles. Le processus a commencé, ils vont le mener entre aujourd'hui et demain", a déclaré Elizardo Sanchez, président de la Commission cubaine des droits de l'Homme (CCDHRN), une organisation illégale mais tolérée.

Depuis la mort fin février du prisonnier politique Orlando Zapata des suites d'une grève de la faim, un autre prisonnier avait entamé une grève de la faim, Guillermo Farinas, qui réclamait la libération d'au moins dix détenus politiques souffrants.

"Si cela précède des libérations, ce serait bien, mais c'est encore prématuré d'y croire", a déclaré Elizardo Sanchez.

L'épouse de Diosdado Gonzalez, Alejandrina Garcia, a dit à l'AFP avoir été informée du transfèrement par d'autres détenus. "Cela me réjouit, parce que s'ils le mettent dans la prison d'ici, il me faut seulement 20 km pour aller le voir. Mais là où mon mari doit être c'est chez lui, libre, avec sa famille".

Dans le cadre du processus de négociations commencées par cette médiation, l'Eglise catholique cubaine et la dissidence attendaient cette décision avec espoir mais prudence. Selon la dissidence, sur les 200 prisonniers politiques cubains, 17 sont incarcérés loin de leur lieu de résidence, et 25 ont des problèmes de santé. (source : ACI)


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