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du 1 au 3 juin 2010 (semaine 22)
 

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2010-06-03 - Indonésie
LA CONSTRUCTION DE NOUVEAUX LIEUX DE CULTE


La Constitution dit que chaque Indonésien doit pouvoir librement pratiquer sa religion , avec le droit de construire des lieux de culte, or au moins 140 églises chrétiennes et temples hindous à travers le pays avaient été attaqués et détruits.

Devant le bilan de ces trois dernières années : au moins 140 églises chrétiennes et temples hindous à travers le pays ont été attaqués, voire complètement détruits, les milieux chrétiens intensifient leur pression sur le gouvernement à propos de la construction des lieux de culte

Dans un pays à 85 % musulman, où la minorité chrétienne représente environ 10 % de la population, les questions relatives à l’harmonie interreligieuse sont sensibles. Depuis les accès de violence meurtrière qu’ont connus les Célèbes (1998-2001) et les Moluques (1999-2002), les relations entre chrétiens et musulmans se sont améliorées mais l’extrême difficulté pour les chrétiens de bâtir ou d’agrandir leurs lieux de culte demeure un vrai problème. Ces dernières semaines, différents acteurs des milieux chrétiens, protestants notamment, ont appelé le président de la République à prendre ses responsabilités et à faire respecter la Constitution.

Le 1er juin dernier, le président Susilo Bambang Yudhoyono, devant l’Assemblée consultative populaire, a notamment déclaré que l’Etat indonésien était « un Etat démocratique (…) garantissant l’existence de tous les groupes, religions et croyances ».

Dès le lendemain, 2 juin, une Eglise protestante et diverses organisations de la société civile le prenaient au mot et lui demandait de garantir le droit des chrétiens d’Indonésie à bâtir les lieux de culte nécessaires à l’exercice de leur religion. Alexander Paulus, pasteur de l’Eglise chrétienne d’Indonésiea déclaré : « Nous voulons que l’Etat ainsi que les pouvoirs locaux fassent en sorte que l’Indonésie soit un pays que nous pourrons toujours appeler notre patrie (…). Selon la Constitution de 1945, l’Etat est tenu d’assurer une égalité de traitement entre tous les citoyens indonésiens. »

Parmi les organisations issues de la société civile qui ont signé le communiqué du 2 juin, on trouve la Conférence indonésienne pour la paix et la religion, le Groupe de travail pour les droits de l’homme, ou bien encore l’Institut Setara pour la démocratie et la paix.

Quelques jours plus tôt, la sous-secrétaire d’Etat américaine pour la Démocratie et les Affaires mondiales, Maria Otero, était de passage dans la capitale indonésienne. Le 20 mai, elle a rencontré à huis clos une délégation du Comité indonésien des religions pour la paix (IComRP), formée de délégués musulmans, catholiques, protestants, hindous, bouddhistes et confucéens.

A l’issue de la rencontre, le secrétaire général de l’IComRP, le catholique Theopilus Bela, a déclaré que toutes les informations relatives aux lieux de culte détruits ou fermés avaient été communiquées à la représentante américaine et que celle-ci avait dit qu’elle informerait le président Barack Obama de la situation. La visite d’Obama en Indonésie prévue au 14 juin devrait faciliter l'amélioraton de la situation. (source : EDA)


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