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du 1 au 3 juin 2010 (semaine 22)
 

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2010-06-03 - Catéchèse du 2 juin
L'AMITIÉ DE L'HOMME POUR DIEU ET LE PROCHAIN

Benoît XVI a repris ses catéchèses consacrées aux grands théologiens médiévaux, traçant un portrait de saint Thomas d'Aquin, le Doctor Angelicus, nommé ainsi en vertu de "la sublimité de sa pensée et de la pureté de sa vie".

Thomas naquit dans une noble famille, vers 1225 près du Mont Cassin. Il fit de longues études à Naples où il découvrit Aristote et reçut l'appel à la vie religieuse. En 1245 il partit étudier la théologie à Paris, où son maître Albert
le Grand lui demanda de l'accompagner fonder un studium théologique à Cologne.

"A l'école d'Albert le Grand, saint Thomas élabora une oeuvre capitale pour l'histoire de la philosophie et de la théologie, de l'histoire et de la culture. Il étudia à fond la pensée aristotélicienne en distinguant ce qui était valable de ce qui ne l'était plus, dégageant également la consonance existant avec la révélation chrétienne. Il utilisa largement l'oeuvre et la méthode d'Aristote dans ses écrits théologiques
et par là il réussit à montrer une harmonie naturelle entre la raison et la foi chrétienne".

Sa réputation, a poursuivi le Pape, ramena saint Thomas à Paris pour y enseigner la théologie. Parallèlement, il entreprit son abondante production littéraire, commentaires de l'Ecriture et de l'oeuvre, puis la fameuse Summa Theologiae, la Somme théologique.

Il fut secondé par des secrétaires, dont Reginald de Piperno
, auquel une fraternelle amitié le lia, fait de grande confiance et confidence. "Les saints cultivent l'amitié qui est une des manifestations les plus nobles du coeur humain, et qui a quelque chose de divin".

En 1259, il prit part à Valenciennes au chapitre général des Dominicains comme membre de la commission chargée de rédiger un plan d'études de l'ordre. De retour en Italie, Urbain IV lui confia la composition des textes liturgiques de la fête du Corpus Domini, la fête du Sant-Sacrement.

"Son âme profondément eucharistique lui a dicté les beaux hymnes liturgiques célébrant la présence réelle. Ils sont le fruit de sa foi et de sa sagesse théologique".

A Paris, où il était rentré en 1269, un foule d'étudiants suivait les cours du Docteur Angélique qui prêchait à un peuple attentif. "Les théologiens ont le grand don de savoir parler aux fidèles avec simplicité et ferveur, et ce ministère de la prédication encourage au réalisme pastoral les experts en théologie comme il stimule leurs recherches".

En 1274, saint Thomas mourut à l'abbaye de Fossanova, au sud de Rome, alors qu'il se rendait au concile de Lyon. L'année précédente, il avait confié à Reginald de Piperno avoir eu une révélation en célébrant la messe. Son oeuvre n'était qu'un tas de paille, d'où sa décision de ne plus rien écrire.

"Cet épisode mystérieux permet de saisir l'humilité de saint Thomas. Mais aussi doit-il nous aider à comprendre que tout nous réussissons à penser et à dire sur la foi, si élevé soit il, est infiniment dépassé par la grandeur et la beauté de Dieu, qui nous seront pleinement révélées au paradis". (source :
VIS)

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