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du 1 au 3 juin 2010 (semaine 22)
 

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2010-06-03 -
LE CENTENAIRE DE LA CONFÉRENCE D'EDIMBOURG

Un siècle après la conférence de 1910 qui a ouvert la voie de l’œcuménisme moderne, 250 représentants des Églises du monde entier se retrouvent à Édimbourg en Écosse pour cinq jours de réflexion, du 2 au 6 juin sur la mission.

La Conférence du centenaire examinera la mission de l´Eglise sous un angle autre que celui admis jusqu´ici, par les délégations de diverses traditions chrétiennes. Il y a cent ans, il n´y avait qu´un seul Africain et 19 Asiatiques parmi les mille délégués présents à Edimbourg pour la Conférence mondiale des missions.

La participation à l´événement qui marquera début juin le centenaire de cette Conférence reflètera davantage le déplacement du centre de gravité du christianisme au XXIème siècle. Au début du XXème siècle, ils étaient essentiellement occidentaux. Aujourd’hui, ils viennent pour 60 % d’Amérique latine, d’Asie, d’Afrique et d’Océanie, et, dans le même temps, la parité homme-femme est respectée.

La conférence de 1910 voulait permettre aux chrétiens de diverses Églises issues de la Réforme de réfléchir ensemble sur la stratégie à mettre en œuvre sur le plan missionnaire, de se forger un esprit commun et de coordonner leurs entreprises après la forte expansion du christianisme depuis la fin du XIX siècle dans le monde entier.

Un siècle après, c’est ce même esprit que les organisateurs ont souhaité pour cette rencontre du centenaire. Il s’agit de prendre la mesure des avancées déjà réalisées dans le témoignage commun, d’identifier les urgences missionnaires d’aujourd’hui et d’encourager la création de réseaux et la formation d’alliances entre régions et entre confessions.

Cette rencontre marque l’aboutissement d’un processus d’études qui s'est poursuivi durant trois ans. Des groupes régionaux se sont retrouvés en Inde, Corée, Allemagne, Afrique de l’Ouest, Bolivi) et ont aussi travaillé à distance grâce à Internet. Les travaux, coordonnés par un comité international de 20 représentants des principales traditions chrétiennes (protestantes, pentecôtiste, évangélique, orthodoxe et catholique romaine), ont débouché sur un rapport final qui va nourrir les débats en séances plénières ou partielles pendant les cinq jours.

Leur présence marque déjà les avancées du mouvement œcuménique depuis un siècle. La conférence de 1910 fut en effet un événement exclusivement protestant et le jeune mouvement pentecôtiste n’y était pas représenté.

Autre signe symbolique : la conférence s’achèvera par une déclaration commune et un culte présidé par le Dr John Sentamu, archevêque anglican de York, l’un des principaux porte-parole de l’Église d’Angleterre. Né en Ouganda en 1947, il a fui en 1974 le régime dictatorial d’Amin Dada pour se réfugier au Royaume-Uni où il a été ordonné prêtre en 1979 et évêque en 1996. (source : COE)


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