Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 1 au 3 juin 2010 (semaine 22)
 

-
2010-06-03 -
LE DIALOGUE AVEC LES AGNOSTIQUES ET LES ATHÉES

La "Cour des gentils", "le parvis des Gentils", fondation consacrée au dialogue entre l´Eglise et les agnostiques ou athées, sera inaugurée en mars 2011 à Paris, annonce le président du Conseil pontifical de la culture, à l´origine du projet.

Dans un article publié par L´Osservatore Romano, le 1er juin 2010, Mgr Gianfranco Ravasi a indiqué que cette manifestation se déroulerait simultanément en 3 lieux: l´université de la Sorbonne, le siège de l´Unesco et l´Académie française. En évoquant la création de la "Cour des gentils" en février 2010, Mgr Ravasi avait déjà laissé entendre que son choix porterait sur la capitale française, "ville très vivante sur ces sujets".

Le
21 décembre 2009, dans ses voeux à la Curie, Benoît XVI disait : "Les gens qui se considèrent comme agnostiques ou athées doivent aussi avoir une place dans notre cœur de croyants. Peut-être ces gens ont-ils peur quand nous parlons de nouvelle évangélisation. Ils ne veulent pas se voir comme objet de mission, ni renoncer à leur liberté de pensée et de volonté. Mais la question de Dieu continue à exister pour eux aussi, même s’ils ne peuvent pas croire au caractère concret de son attention pour nous.

Benoît XVI continuait ainsi : " A Paris, j’ai dit que la recherche de Dieu était la cause fondamentale de la naissance du monachisme occidental et, avec lui, de la culture occidentale. Comme premier pas de l’évangélisation, nous devons essayer de maintenir vivante cette recherche ; nous devons faire en sorte que l’homme ne mette pas de côté la question de Dieu comme question essentielle de sa vie. Faire en sorte qu’il accepte cette question et la nostalgie qui s’y cache.

" Cela me rappelle la formule empruntée par Jésus au prophète Isaïe, c’est-à-dire que le temple devrait être une maison de prière pour tous les peuples (cf. Is 56, 7 ; Mc 11, 17). Il pensait à ce que l’on appelait la cour des Gentils, qu’il débarrassa d’affaires venues de l’extérieur afin qu’il y ait de l’espace libre pour les Gentils qui voulaient prier là le Dieu unique, même s’ils ne pouvaient pas prendre part au mystère au service duquel l’intérieur du temple était réservé.

Et le Pape en trace l'horizon : " Un espace de prière pour tous les peuples : on pensait ainsi à ceux qui ne connaissent Dieu, pour ainsi dire, que de loin ; que leurs dieux, leurs rites, leurs mythes ne satisfont pas ; qui désirent le Pur et le Grand, même si Dieu reste pour eux le "Dieu inconnu" (cf. Ac 17, 23). Ils devaient pouvoir prier le Dieu inconnu et ainsi, cependant, être en relation avec le vrai Dieu, même si c’était au milieu d’obscurités de différentes sortes.

" Je pense qu’aujourd’hui l’Eglise devrait aussi ouvrir une sorte de "cour des Gentils" où les hommes puissent en quelque s’accrocher à Dieu, sans le connaître et avant d’avoir trouvé l’accès à son mystère, au service duquel est la vie interne de l’Eglise. Au dialogue avec les religions doit aujourd’hui s’ajouter avant tout le dialogue avec ceux à qui la religion est étrangère, à qui Dieu est inconnu et qui, pourtant, ne voudraient pas simplement rester sans Dieu, mais l’approcher au moins en tant qu’Inconnu." (source : VIS)


Retour aux dépêches