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FlashPress - Infocatho
du 4 au 7 juin 2010 (semaine 22)
 

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2010-06-06 -
UNE ANNÉE INTENSE ET D'ESPÉRANCE


Dans un éditorial de la revue "La Nef", Loïc Mérian analyse l'espérance et la pensée du Pape devant la crise actuelle que traverse l'Église, qui est calmoniée et attaquée et, dans ce domaine, dit-il, les medias ne sont pas en reste.

" Dans la crise actuelle que traverse l'Église, il peut être assez aisé de rejeter la faute sur tous ceux qui, de l'extérieur, avec ou sans volonté consciente de nuire, en profitent pour la calomnier et l'attaquer. Dans ce domaine, les médias ne sont pas en reste, par leur inculture religieuse les faisant de plus en plus fréquemment tomber dans la caricature.

" Une telle vision limitée n'est en rien celle du Saint-Père. Comme il l'avait déjà dit au début de son pontificat, le premier et véritable ennemi de l'Église, c'est en son propre sein qu'il faut le chercher, dans le péché de ses enfants.

" C'est ce qu'il redisait le 16 mai dernier aux pèlerins place Saint-Pierre: « le véritable ennemi à craindre et à combattre est le péché, le mal spirituel, qui parfois, malheureusement, souille aussi les membres de l'Église ».

" Cette conviction est celle qui le guide dans le traitement des affaires de pédophilie qui secouent l'Église, dans la gestion du scandale des agissements du fondateur des Légionnaires du Christ. La cause de nos maux, c'est notre propre faiblesse devant le mal.

" Certes, cette exigence du pape est diversement vécue dans l'Église. Ne risque-t-on pas ainsi de jeter l'opprobre sur tous les prêtres et religieux, bien plus nombreux que les fautifs, et qui vivent courageusement et sans tâche leur ministère? C'est pourtant pour eux que le pape a voulu cette année sacerdotale, pour les soutenir, les encourager, les remercier du don de leur vie, et certainement pas pour les accabler.

" Chez Benoît XVI l'exigence de vérité est inséparable de la joie, la joie des dons que le Seigneur nous fait, des merveilles qu'Il accomplit, la joie que procure la pénitence de nos fautes.

" À cet égard, l'Année sacerdotale aura été une année intense, certes par le scandale du péché mais aussi par la profonde réflexion autour de l'essence de la vie sacerdotale comme le montre l'afflux des pèlerins et visiteurs d'Ars, évêques, prêtres et simples laïcs.

" Car déclarait le Pape le 15 avril, « la pénitence est grâce; le fait que nous reconnaissions notre péché est une grâce, le fait que nous sachions que nous avons besoin d'un renouvellement, d'un changement, d'une transformation de notre être est une grâce. »

" C'est ce qui fait qu'en rien cette année sacerdotale n'a été gâchée, bien au contraire car du mal sortira forcément un bien plus grand: « Encore une fois: l'ivraie existe aussi dans l'Église et parmi ceux que le Seigneur a pris à son service de manière particulière. Mais la lumière de Dieu n'est pas affaiblie, le bon grain n'a pas été étouffé par la graine du mal », écrivait encore Benoît XVI dans son message du 10 mai au Kirchentag de Munich. (source : NEF)

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